(1850) Masculinisation de gigolette (attesté seulement en 1864). Ces mots sont peut-être des dérivés de gigue « jambe, cuisse » et aussi « femme facile, gaie, enjouée »[1].
(À l’origine) Compagnon d’une gigolette, son amant de cœur alors qu’elle peut être entretenue par un autre homme.
« Mon petit Totole, ou mon petit Guguste, ou mon petit Polyte, » dit la gigolette à son gigolo, « j’ai mon terme à payer après-demain, et il ne m’en a donné que la moitié : il faut que tu me fasses le reste. » [...] Les gigolos, qui sont souvent de jeunes commis en nouveautés, s’habillent assez correctement - ni gandins, ni ouvriers - et c’est même là un de leurs charmes aux yeux de leurs gigolettes, qui ne sont, elles, ni élégantes, ni communes.— (Alfred Delvau, Les Cythères parisiennes, E. Dentu, Paris, 1864, pages 84-85)
Un après-midi, à la Nationale, le Hongrois me dérangea à deux reprises pour me consulter sur les finesses de la langue française : il voulait savoir, entre autres choses, si on pouvait utiliser le mot « gigolo » dans la préface d’une thèse.— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 458)
- Ce Frank Léonard, quel métier exerce-t-il ? - Point ! Gigolo ! Maquereau ! C’est un Français, quoi…— (Patrice Dard, Un chacal, des chacaux, Vauvenargues, 2007)
Hommeentretenu par une femme ou un homme plus âgé(e) dont il est l’amant.
- Vingt ans. - Toi, quarante. - Je le sais. Et alors ? - Et alors il supporte que ce soit toi qui payes ce loyer, avec l’argent de Philippe ? Mais alors c’est un... - Oui, oui, c’est un tout ce que tu voudras ! Gigolo !— (Thyde Monnier, La Graine, Grasset, 1962)
On la voyait deux jours avec un ingénieur chinois, puis pendant une semaine avec un farmer canadien qu’elle changeait pour un gigolo français qui cédait la place à un vieux philologue classique allemand de passage et un champion de ping-pong polonais en même temps.— (Antal Szerb, La légende de Pendragon, 1934, page 131, ALINEA, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
Des messieurs parfumés, que d’affreux gigolos embrassaient sur la bouche, poussaient des gloussements et, tournoyant avec ivresse, s’abandonnaient.— (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
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