(Adjectif, nom 1)(1392) Apparaît comme substantif avec le sens de « cochon de lait » ; (1655) « jeune sanglier » ; (1609) prend le sens adjectival de « court et gros ». Voir ragoter pour des explications sur le radical.
C’est au moment où, accroupi devant le brasier où nous cassions la croûte, que nous avions ce dialogue, et à peine le Vieux avait-il fini sa phrase qu’un fracas de branches éclatait à moins de trente mètres de notre campement et qu’une bande de sangliers, des ragots de deux ans, traversait la coupe en frâchant tout sur son passage.— (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, p. 76-77)
Quoi qu'en pensent les sociologues officiels, les classes inférieures ne sont nullement condamnées à vivre des ragots que leur abandonnent les classes supérieures.— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.327)
Le démon recourt à des calomniateurs pour nuire à François. Maintes fois l'évêque de Genève a fait l'objet de calomnies et de ragots de la part de certains ministres du culte réformé.— (Gilles Jeanguenin, Saint François de Sales: son combat contre le démon, page 38, Éditions de l'Emmanuel, 2009)
Ce sont des ragots, monsieur, dont je ne veux pas vous importuner.— (Jean-Paul Sartre, La Nausée, page 154, Éditions Gallimard folio, 1938.)
La chose mérite d'être soulignée, car cette mauvaise langue de Mme de Genlis reprendra à son compte un ragot particulièrement sot, faisant de l'anglais de Voltaire un baragouin insupportable. Voilà qui est absolument faux.— (Vincent Badaire, Ce diable d'homme ou Voltaire inconnu, TF1/Telecip & Hachette/CEDS, 1978, chap. 5)
Et comme elle est un véritable moulin à paroles, elle va encore « m'ensuquer » avec les ragots des bazarettes du coin à propos des derniers drames du Mitan !— (Jean Bazal, Le Marseillais, Éditions Hermé Mouvances, 1990, chap. 2)
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage