En français moderne, gésir ne s’utilise qu’à l’indicatif présent, à l’indicatif imparfait et au participe présent[1][2][3][4]. L’infinitif est conventionnellement conservé pour désigner le verbe, mais n’est plus que très rarement usité.
Il existe des variantes désuètes avec doublement du s : ils gissent, etc., et qui correspondent à une prononciation également désuète[1][2][3].
Le subjonctif présent et l’indicatif futur existaient en moyen français, et le passé simple et le participe passé en ancien français[1]. Transcrits selon l’orthographe du français moderne, ils donneraient :
Subjonctif présent : que je gise (ou gisse), etc.
Indicatif futur et conditionnel présent : je gerrai\ʒɛ.ʁe\, tu gerras\ʒɛ.ʁa\, etc., selon l’ancien français. Il existe des tentatives de réfection plus tardives comme : je gîrai, il gira ou il gésirait.
Indicatif passé simple et subjonctif imparfait : je geus\ʒy\, nous geûmes\ʒym\, que je geusse\ʒys\, qu’il geût\ʒy\, etc. (le e sert à fixer la prononciation du g qui le précède ; il est muet, comme dans les formes correspondantes du verbe avoir (j’eus, etc.) ou dans le mot gageure). Ou encore, selon l’esprit des Rectifications orthographiques de 1990 : je geüs (comme dans gageüre), nous geümes (sans circonflexe, comme dans nous haïmes), etc.
Participe passé et temps composés : geu ou geü\ʒy\ ; j’ai geu, etc. Ou encore la réfection gis\ʒi\, d’où sont issus les mots gîte ou gisement.
Avec l’orthographe de 1990, la troisième personne du présent de l’indicatif peut être tolérée sans accent : gît écrit git.