mémorieux

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XVIe siècle) Chez Michel de Montaigne, Les Essais, livre 3, chap. 10, nouvelle édition, Paris : chez Furne & chez Debure, 1831, p. 446 : « Le subiect, selon qu'il est, peult faire trouver un homme sçavant et mémorieux ; […]. »

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin mémorieux
\me.mɔ.ʁjø\
Féminin mémorieuse
\me.mɔ.ʁjøz\
mémorieuses
\me.mɔ.ʁjøz\

mémorieux \me.mɔ.ʁjø\

  1. Qui est doué d’une bonne mémoire.
    • Les italiens sont de tous les peuples de l'Europe, les plus mémorieux, serait-ce peut-être leur belle langue, si douce, si harmonieuse, si bien cadencée, qui leur donne cette facilité ! Leurs improvisateurs sont tous des hommes à grandes mémoires. — (« Nouvelles et Annonces, I : Mezzofanti (dans les notes) » dans Correspondance astronomique, géographique, hydrographique et statistique du Baron de Zach, tome 5, Gênes : chez A. Pontenier, 1821, page 173)
    • Et moi, répondit le chanvreur, je sais bien pourquoi vous n'êtes plus mémorieuse au milieu comme vous l'étiez au commencement; c'est que ça commence à mal tourner pour le champi, et que ça vous fait peine, […]. — (François le Champi, chap. 7, 1848, dans les Œuvres de George Sand, Paris : chez Michel Lévy frères, 1863, page 87)
    • Aussi voyons-nous la France et la Papauté dans une telle étreinte, qu'il faudra que le secours suprême de l'humanité lui soit apporté par la race de ceux qui ont inscrit le mot de Canossa dans les deuils de leur dignité mémorieuse. — (Miss Norff, Le culte de l'avenir, Paris, 1875, p. 180)
    • Le front mémorieux et immortel, le menton pur, il rêvait ies yeux fixes. On faisait passer devant lui les sites de l’île natale, paysages merveilleux comme des légendes. — (Marius-Ary Leblond, Les Jardins de Paris, Paris : chez E. Fasquelle, 1910, page 358)
  2. Qui contient de nombreux souvenirs ou témoignages du passé.
    • (…) je ne savais pas que l'écriture était un continent plus ténébreux, plus aguicheur et décevant que l'Afrique, l'écrivain une espèce plus avide de se perdre que l'explorateur ; et, quoiqu'il explorât la mémoire et les bibliothèques mémorieuses en lieu de dunes et forêts, qu'en revenir cousu de mots comme d'autres le sont d'or ou y mourir plus pauvre que devant — en mourir — était l'alternative offerte aussi au scribe. — (Pierre Michon, « Vie d'André Dufourneau », in Vies minuscules, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1984, p. 22)

Références[modifier le wikicode]

  • Fr. Noël et L. J. Carpentier, Philologie française ou dictionnaire étymologique, page 284, 1831