néolibéralisme

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : néo-libéralisme

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1938) De néo- « nouveau » et de libéralisme. Terme forgé par l’industriel français Louis Marlio lors du colloque Walter Lippmann qui a lieu en août 1938 à Paris au « Musée social »[1]. Organisé par le philosophe français Louis Rougier ce colloque visait à refonder un « nouveau libéralisme » puisque le libéralisme classique était en crise suite à la Grande Dépression[2].

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
néolibéralisme néolibéralismes
\ne.o.li.be.ʁa.lism\

néolibéralisme \ne.o.li.be.ʁa.lism\ masculin (orthographe rectifiée de 1990)

  1. Doctrine prônant la plus grande liberté possible des entreprises et des forces du marché et la réduction au minimum de la taille et des interventions de l’État dans l'économie.
    • D’où l’appel de Chavez, dont l’expérience controversée à la tête du Venezuela est considérée par ses partisans comme une alternative au néolibéralisme, une entreprise de redistribution des richesses. — (Le Nouvel Observateur, 30 janvier 2006)
    • Souvent considérée comme l’avant-garde du néolibéralisme international, la Banque mondiale n’a pas vraiment la réputation d’être l’amie des pauvres. — (Le Devoir, 23-24 septembre 2006)
    • Considérant que le consensus libéral n’est pas assez favorable au business, elle vise à la dérégulation totale de l’industrie et de l’agriculture en promouvant une mutation autoritaire et illibérale du néolibéralisme. — (Andreotti, B. & Noûs, C. (2020). Contre l’imposture et le pseudo-rationalisme: Renouer avec l’éthique de la disputatio et le savoir comme horizon commun. Zilsel, 7, 15-53. https://doi.org/10.3917/zil.007.0015)
    • En mettant le pilotage de nos sociétés dans les mains des forces économiques, le néolibéralisme a réduit à peau de chagrin la capacité de nos États à répondre à des crises comme celle du Covid. — (Khaled Gaiji, Aurélie Trouvé, Philippe Martinez, Nicolas Girod et al., « "Plus jamais ça !" : 18 responsables d’organisations syndicales, associatives et environnementales appellent à préparer "le jour d’après" », tribune publiée sur www.francetvinfo.fr le 27 mars 2020 ; consulté le 3 avril 2020)
    • Benquet et Bourgeon, qui distinguent le libertarianisme du néo-liberalisme, avec lequel il est souvent confondu en France, expliquent comment un vaste réseau de think tanks libertariens a été mis en place depuis l’ère Thatcher et a pris son essor autour du Brexit. — (Alicia Mornington, «L’argent du Brexit», (À propos de : Marlène Benquet & Théo Bourgeon, La finance autoritaire, Raisons d’agir), le 10 janvier 2022)

Notes[modifier le wikicode]

Le libéralisme existe depuis les débuts de la Révolution industrielle à la fin du XVIIIe siècle. L’expression néolibéralisme désigne la nouvelle vague qu’a connue cette doctrine, et la forme particulière qu’elle a prise, à partir de la fin des années 1970, après une trentaine d’années pendant lesquelles le keynésianisme, qui s’y oppose, a davantage guidé les orientations des gouvernements occidentaux.

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

  1. Dardot, Pierre. « Néolibéralisme ou « Libéralisme autoritaire » ? », Jean-François Deluchey éd., La valeur néolibérale de l'humain. Capitalisme et biopolitique à l'ère pandémique. Éditions Kimé, 2022, pp. 15-33.
  2. Denord, F. (2001). Aux origines du néo-libéralisme en France: Louis Rougier et le Colloque Walter Lippmann de 1938. Le Mouvement Social, no<(sup> 195), 9-34. https://doi.org/10.3917/lms.195.0009