Annexe:racines faibles en arabe

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Les radicales faibles و (w) et ي (y) subissent des transformations suivant leur environnement dans un schème particulier : elles peuvent être précédées ou suivies de voyelles longues ou par une absence de voyelle, de voyelles courtes appartenant à des syllabes fermées ou ouvertes, ou se situer en fin de mot.

On notera la radicale faible par F, une voyelle courte quelconque par e, et une voyelle longue quelconque par ê.

Pour la discussion de ces transformations :

  • Noter que la terminaison ة (@) est la notation d'un ـَت (-at_), et que des nunnations comme ـًا () sont des notations d'un n final en ـَن (-an_) ; ces terminaisons dissimulent donc des voyelles courtes et suivent les règles correspondantes.
  • Noter également qu'une voyelle longue peut être considéré à la fois comme le redoublement d'une voyelle courte, ou comme la superposition d'une voyelle avec sa consonne homologue.
  • De même, les deux diphtongues reconnues en arabe, ـَي (-ay_) et ـَو (-aw_) peuvent être considérées comme des voyelles longues diphtongues stricto sensu a-i ou a-u, ou comme des finales de syllabes fermées par la semi-consonne homologue.

Derrière une voyelle courte - eF°[modifier le wikicode]

  • Aux formes du jussif ou de l'impératif, lorsque la troisième radicale faible est en fin de mot, elle disparaît.
  • Sinon, si la troisième radicale peut former une diphtongue, elle le fait.
  • Sinon, la troisième radicale se transforme en signe de prolongation de la voyelle.

Devant une voyelle courte - °Fe[modifier le wikicode]

  1. La voyelle courte s'allonge (par l'effet de la radicale faible).
  2. La radicale disparaît.
  3. Si la voyelle longue se trouve de ce fait dans une syllabe fermée, elle est raccourcie.

Exemple pour أَجْوَزْتَ (ajwazta) :

  1. أَجْوَازْتَ (ajwâzta) La voyelle courte s'allonge (par l'effet de la radicale faible).
  2. أَجَازْتَ (ajâzta) La radicale disparaît.
  3. أَجَزْتَ (ajazta) La voyelle longue se trouve de ce fait dans une syllabe fermée, et elle est raccourcie.

Entre deux voyelles courtes - eFe[modifier le wikicode]

  • Suivie d'un a et précédée de sa voyelle homologue, la radicale faible est stable : ـِيَ (-iya) et ـُوَ (-uwa).
  • Suivie d'un a et précédée d'une voyelle incompatible (i.e.,autre que a), la transformation force l'homologie en donnant au i la priorité : ٭ـُيَ (*-uya) et ٭ـِوَ (*-iwa) donnent tous deux ـِيَ (-iya).
    NB Lorsque cette substitution d'un w en un y est faite sur la troisième personne masculin singulier d'un verbe au parfait, elle est maintenue sur toute la conjugaison de ce temps.
  • Dans les autres cas, la radicale est instable et disparaît en trois temps :
    1. La radicale est supprimée, mettant en contact les deux voyelles.
    2. Les deux voyelles se combinent en une voyelle longue : û si les deux sont u, â si la première est un a, et î dans les autres cas.
    3. Si cette voyelle longue se forme dans une syllabe fermée, elle est transformée en la voyelle courte correspondante.

Exemple : application du schème زَرَزَةٌ à la racine ندو

  1. Le ة (@) étant l'équivalent d'un ـَت (-at_), on est dans le cas aWa.
  2. Le W disparaît, les deux a laissent théoriquement subsister un â long.
  3. Ce â long devrait s'insérer dans la syllabe fermée -dât° et doit être raccourci.
  4. Après reconstruction du ة (@), le résultat est نَدَةٌ (nad@ũ).

Ces séquences, et notamment la réduction finale, expliquent notamment pourquoi les participes actifs des verbes défectifs donnent des formes indéfinies en ـٍ () et des formes définies en ـِي ()

Entre courte et longue - eFê[modifier le wikicode]

  • Suivie d'un â et précédée de sa voyelle homologue ou d'un a, la radicale faible est stable : ـَيَا (-ayâ) et ـَوَا (-awâ) ; ـِيَا (-iyâ) et ـُوَا (-uwâ).
  • Suivie d'un â et précédée d'une voyelle incompatible (i.e.,autre que a), la transformation force l'homologie en donnant au i la priorité : ٭ـُيَا (*-uyâ) et ٭ـِوَا (*-iwâ) donnent tous deux ـِيَا (-iyâ).
  • Dans les autres cas, la radicale est instable et disparaît en trois temps :
    1. La radicale est supprimée, mettant en contact les trois voyelles (en effet, la voyelle longue compte double).
    2. La double voyelle conserve sa forme de lettre de prolongation / semi-consonne.
    3. Si la première voyelle est un a, elle forme diphtongue avec la semi-consonne suivante : ـَي (-ay_) et ـَو (-aw_) ; sinon la première voyelle est supprimée.

Exemple :

Entre longue et courte - êFe[modifier le wikicode]

  • Derrière un î long, le w se change en y.
  • Devant un y, le û long se change en un î long.
  • Derrière un â long, la racine faible se change en hamza.

Référence[modifier le wikicode]