Discussion:cuche

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Notre nom est bien vieux ! Traduit en français par le mot KOUS' (3) ou CUSCH. (4), il se trouve dans les premiers chapitres de la plus vieille histoire du monde : l'histoire du peuple hébreu. C'est au Déluge qu'il faut remonter, puisque NOE engendra CHAM, qui fut à son tour, le père de CUSCH (Genèse : Chap. X) Au chapitre II de la Genèse, il est dit que le fleuve GUIHON entoure tout le pays de CUSCH. Il est vrai que ce fleuve est une énigme pour les historiens. Cependant les ethnographes sont unanimes à reconnaître que le pays habité par la tribu de CUSCH, les Cuschites (ou Kous'ites) était l’Ethiopie (5). D'après Edouard REUSS, le savant théologien de Strasbourg, aujourd'hui disparu, le pays des Kous'ites devait s'étendre sur toute la lisière méridionale du monde connu alors, soit depuis le golfe Persique jusqu'au désert de Libye (6). Plusieurs livres de la Bible nous rapportent des événements relatifs à des membres de cette importante tribu, au cours des âges. l) La femme de MOISE, d'après le chapitre XII du livre des Nombres, est dite Kous'ite (7). 2) Le messager qui annonça à David la mort d'Absalom, son fils révolté, fut un serviteur du roi, nommé KUSHI (Il Samuel XVIII) REUSS l'appelle simplement l'Ethiopien, parce que dans le texte, le nom est sept fois sur huit, précédé de l'article, mais il ajoute qu'on pourrait admettre que ce nom avait fini par devenir un nom propre. Il dit aussi que KOUS'I devait être un esclave éthiopien du général JOAB (8). Pourtant, au verset 29, il est appelé "serviteur du roi"; nous serions tenté de croire que KOUS'I était plutôt l'un des six cents guibborim, ou héros de la garde du corps de David, qui était composée d'éléments étrangers (9). 3) Le Psaume VII est une complainte de David, chantée à l'éternel au sujet de son persécuteur CUSCH, Benjamite. On ne sait rien sur lui, et REUSS préfère ne donner aucun commentaire, plutôt que "des conjectures en l'air" (10). 4) Enfin, SOPHONIE, le prophète, qui vivait au VIIe siècle avant J. C., se dit fils de CUSCHI (Chap. 1 p. l). Apres ces données de la Bible et de ses érudits commentateurs, il me reste à rappeler, avec le Docteur VERNEAU, que dans le système adopté par plusieurs ethnographes, le groupe cuschite est actuellement représenté par les Egyptiens, les Barabras de Basse-Nubie, les Abyssins, les Berbères de Tunisie et de la Tripolitaine, les Kabyes et leurs proches parents du Maroc, Chleuh, etc. (1l). A rapprocher de cette migration vers l'Ouest, le Nom de KOUCHA, petit îlot situé dans le golfe de Gabés. Nous voilà peut-être bien loin de ce qui touche notre famille semble-t-il. Et pourtant, en quelques bonds, ne nous en sommes-nous pas singulièrement rapprochés en longeant, depuis la Palestine, toute la côte méridionale de la mer Méditerranée ?

La tradition, purement orale, voudrait que notre famille ayant adhéré a l'hérésie des ALBI- GEOIS, ait quitté ses établissements, près d'Albi pour se réfugier hors de la France de ce temps(l9).

Du Maroc ou nous venons de suivre la trace des fils de CUSCH, au bassin de la Garonne, ou naît la tradition de la famille CUCHE, la distance fut maintes fois franchie par les tribus arabes, au cours des siècles. Rappelons seulement la grande invasion arrêtée à Poitiers par Charles Martel en 732. Rappelons aussi que bien des familles arabes se fixèrent dans le Midi de la France, ou leur nom est attesté par les MORIN, MAUREL, MAURIER, MORARD, SARRAZIN. Il existe actuellement dans le département du Tarn, des familles du nom de CUQ. Dans le Lot, existe le bourg de MONTCUQ ; dans le Tarn encore, près de Castres, on connaît le canton CUQ-TOULZA. Pour un nom qui aurait franchi tant de siècles et tant d'espace, il faut avouer que les déformations sont légères, entre CUSCH, CUQ et CUCHE; on peut dire qu’il n'y a là que des nuances de vocalisation. Sans vouloir faire remonter notre origine patronymique à NOE, nous ne pouvons manquer cependant d'être frappés par les éléments qui fondent cette hypothèse. Un autre fait doit être rapproché de la thèse: Notre vieux blason, relevé dans les Archives de Neuchâtel, porte, entre autres pièces, un oranger. L’érudit professeur d'université, Louis VIVIEN, estime que cette pièce héraldique est peut- être un signe de l'origine méridionale des CUCHE (l3). On connaît les armes parlantes : le noyer de sinople qui ornait l'écu de Philippe de NOGARET, rappelait le pays d'origine de cette famille, le Midi de la France, ou une "nogarède" est une plantation de noyers. Par analogie, on peut concevoir que l’oranger pris comme emblème dans notre famille, était destiné à rappeler son origine orientale (14). Hypothèse, ou plutôt fable, dira-t-on ! Quelle famille ancienne n'a pas la sienne ? Faut-il rappeler la légende des ducs de la FORCE, d'après laquelle ceux-ci descendraient d'un compagnon d'HERCULE ! (15). Notre correspondant, le docteur CUCHE, de Meulan, nous avait apporté un nouveau jalon reliant le Maroc des fils de CUSCH, à l'Albigeois des CUCHE. Il était persuadé de l'origine espagnole de la famille ; il nous a ainsi poussé à faire quelques recherches de ce côté, et, effectivement, nous trouvons des noms géographiques qui pourraient accréditer cet avis. Tel est le nom de la sierra del CUCHILLAR. C'est surtout en Amérique du Sud que l'on trouve ce nom, venu sans doute avec les conquérants ou les explorateurs espagnols tels sont le Cerro CUCHE, en Argentine, le Rio CUCHE, au Guatemala. Rappelons que l'invasion arabe de l’Espagne, date de l'an 71l. A l'encontre de ce qui précède, et qui serait une pure fabulation, il nous faut citer l'opinion de M. DAUZAT, professeur à l’école des Hautes Etudes, spécialiste des recherches sur les racines des noms. Il estime que les racines CUQ, SUC, TRUC, ont leur origine dans les dialectes méridionaux, et rappellent la notion de montagne. Dans son ouvrage sur la toponymie française, au chapitre sur la toponymie gauloise de l'Auvergne, il écrit "Sur les SUC (dérivés: SUCHET, SUQUET) je renvoie à mes Essais de géographie linguistique 3ème série, il s’agit d'un type toponymique à variantes très complexes, dont le prototype paraît être un radical préceltique: CUCC, hauteur, qui s’est croisé avec le gaulois: CRUC, tas, et qui a peut-être été influencé par un radical germanique: TUKK-ZUKK ?

"L'Auvergne" et le Velay ont généralisé le type ZUC-S UC, encore conservé par endroits comme nom commun ? "On peut relever quelques traces des autres variantes (...) et peut-être: la CUCIIE, ferme commune du Mazet-Saint-Voy (Hte-Loire)". On connaît, par ailleurs, le col de CUCHERON, dans les Alpes ; plusieurs lieux-dits du Doubs portent le nom de CUCHE. Un auteur, qui signe "ONOMASTICOS" s'est occupé dans un article paru le 21 mai 1950, dans le journal "Le Midi Libre" de Montpellier, de la racine CUCC, CUQ. Il indique que si les noms PUECH, PIOCH, etc. appartiennent à la couche romane des noms de montagnes ou de hauteurs, le nom CUQ appartient à une couche plus ancienne et plus mystérieuse. Le mot CUCA appartient encore à la langue occitane moderne, où il signifie: butte, coteau. Les Marseillais connaissent tous le PLAN DE CUQUES. La forme masculine CUQ est attestée plusieurs fois en pays d'oc, comme nom de localité dans le Lot-et-Garonne et le Tarn, par exemple; d'où le nom de famille CUQ et ses dérivés. Il explique de même, que le nom de MONTCUQ, serait dû au fait que, au cours des âges, lorsqu'un peuple nouveau s'est établi dans une contrée nouvelle, en y apportant sa langue, il y a apporté également de nouveaux noms de montagne. L'ancien nom, dans l'ancienne langue oubliée, a dés lors, perdu sa valeur de nom commun, mais a survécu comme nom propre de lieu. Bien souvent le lieu-dit a vu son nom s'allonger par la combinaison de l'ancien nom, senti comme nom propre, et du nouveau mot de la nouvelle langue, employé comme nom commun. On peut conclure que l'origine de notre nom est bien difficile à déterminer exactement. La seule chose que l'on puisse avancer avec certitude, c'est que depuis fort longtemps, le nom de CUCHE est un patronyme, et si l'anthroponymie s'est stabilisée aux alentours du XVe siècle, comme l'indique M. DAUZAT, dans son ouvrage sur les noms de personnes (Paris. Delagrave 1934, p.5) la famille CUCHE possédait son patronyme a tout le moins deux siècles plus tôt. »

En wallon le mot a une signification particulière. D’après le Dictionnaire des noms de famille en Belgique Romane, on lit ceci à la page 197 « Cuche, Cuch. 1286 << Jeh. Li Cuch », 1289 "Phelipe Cuch" Ypres; surnom: wallon liégeois Cuche’cochon’ (cf.aussi w. cucuche, avec redoublement affectif) Cuche ‘branche’ Et à la page 198 :"Cusse. Probablement une variance de Cuche" De plus la confusion CUCHE et CUSSE peut s’expliquer par la différence de phonétique entre CH et S constatée en langage picard et wallon. (Exemple : Dussaussois et Duchaussois). Lors de la consultation des archives , on constate qu’un curé de paroisse écrit CUCHE dans le registre paroissial et ensuite son successeur écrit CUSSE et il s’agit bien de la même personne. En franco-provençal on cite « Cuchon » un tas, une grande quantité. Ex.: Sur l’autoroute il y avait un cuchon de voitures. En Bretagne : queue de cheval. En Franche-Comté on cite : « Cuchot » : petit tas de foin En Haut Jura, on parle de cuchet de foin. — message non signé de 62.235.196.176 (d · c)