ethnocatégorie

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : ethno-catégorie

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de catégorie, avec le préfixe ethno-.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
ethnocatégorie ethnocatégories
\ɛt.nɔ.ka.te.ɡɔ.ʁi\

ethnocatégorie \ɛt.nɔ.ka.te.ɡɔ.ʁi\ féminin

  1. (Ethnologie) Groupement de choses, non pas forcément scientifique ou taxonomique, par une catégorisation particulière à une culture en question.
    • L’échelle qualitative des ethnocatégories révélées par le khipu inclut bien entendu le quantitatif mais sert surtout de révélateur d’un état de société.— (Jacques Fontanille, Collectif, La Quantité et ses modulations qualitative : Colloque "Linguistique et sémiotique" 2, Université de Limoges, 28-30 mars 1991, page 47)
    • Les Japonais, pour la plupart, font peu de différence entre les insectes konchû, catégorie scientifique définie par la biologie de manière a-culturelle, dans une visée universaliste, et les mushi, « ethnocatégorie », « culture dépendante » par définition. Différence d’autant moins aisée à concevoir qu’il existe un travail de « sape éducationnel » dans les collèges et lycées envers les mushi : « l’ancienne dénomination des insectes », « une catégorie non scientifique sans intérêt », « à partir de maintenant on parle d’insectes, je ne veux plus entendre parler de mushi en classe ! ».— (Érick Laurent, « Sacrés mushi ! Des rites consacrés aux insectes », Ateliers n° 30 (avril 2006), pp. 166-191., mis en ligne le 08 juin 2007, consulté le 02 juin 2017)
    • Par le terme « généalogies linguistiques » je désigne le système local, justifié et fondé sur des mythes et des « ethnocatégories », qui explique l'origine et la parenté de la langue propre avec celles d'autres groupes ethniques. — (Evangelia Adamou, Le patrimoine plurilingue de la Grèce, 2008, page 58)
    • Bien des paramètres identitaires indiens échappèrent ainsi au regard du monde colonial, et sans doute au nôtre aujourd’hui. Pourtant, la compréhension de l’histoire coloniale andine passe, encore plus que celle de l’histoire mexicaine, par l'étude de l'adaptation des ethnocatégories vernaculaires à des techniques et des modes d'expression nouveaux.— (Thomas Calvo, ‎Alain Musset, Des Indes occidentales à l’Amérique Latine, Volume 2, 2013, page 139)
    • Le terme aramu désigne la possibilité d’une manipulation par l’homme et il s'applique donc à des espèces semi-cultivées, qui, lorsqu’elles sont rencontrées hors contexte du jardin seront pourtant clairement définies comme sauvages (ikiamia : «de la forêt»). Cette ethnocatégorie dénote donc moins une caractéristique essentialiste des plantes cultivées que leur mode de relation à une activité humaine spécifique : la possibilité de leur reproduction artificielle dans le jardin.— (Philippe Descola, La nature domestique: Symbolisme et praxis dans l'écologie des Achuar, 2015, page 200)

Traductions[modifier le wikicode]