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Note : L’expression peut être interprétée dans deux sens, (1) le plus commun, pour l’observateur la maigreur de l’autre peut être effrayante, monstrueuse (2) la maigreur peut provoquer la peur, l’inquiétude pour la santé de l’autre.
À ce moment, j’avais certainement pris, depuis mon arrivée, de six à huit cuillerées de skelley, plus trois ou quatre cuillerées peut-être d’un certain potage. J’ai rappelé plus haut le mot de ce garde qui, dès l’instant de mon entrée, me jugeait maigre à faire peur. Vous pensez un peu si après cinq jours de ce régime j’avais le ventre bedonnant et le teint fleuri !— (Jules Fournier, Souvenirs de prison, 1910)
Là-bas, dans l’ombre d’un estaminet borgne, une pauvre femme maigre à faire peur, les traits tirés, les lèvres bleuies, interroge fiévreusement les collets relevés qui se faufilent dans l’antre du vice.— (Colombine, Bleu, blanc, rouge, 1903)
À un moment donné — probablement au milieu de sa vie — il avait manifestement été extrêmement gros ; mais maintenant il était maigre à faire peur, avec de la chair violette suspendue en poches lâches sous ses yeux larmoyants et sur ses joues.— (H. P. Lovecraft, Old Bugs, 1919, traduction WikiSource)
