prévenance

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

 Dérivé de prévenir, avec le suffixe -ance.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
prévenance prévenances
\pʁɛv.nɑ̃s\

prévenance \pʁɛv.nɑ̃s\ féminin

  1. Manière obligeante de prévenir, de devancer les désirs de quelqu’un.
    • Julien ne répondit pas un seul mot aux prévenances, dont pendant tout le reste de la promenade il fut l’objet. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 111)
    • Il y a peut-être des nigauds parmi ces gens d’hier, qui, voyant le ton que j’ai pris avec madame d’Hocquincourt et ses prévenances incroyables, diront que je suis son amant… — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Mes voisins, méfiants d’abord, ont pris le parti de combler de prévenances l’aimable étranger qu’Allah leur envoie. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
    • Et tous, me voyant en bons termes avec le maître tout-puissant, sont pour moi pleins d’amabilité et de prévenances. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 95)
    • […], et même, comme si elle eût senti qu’elle frustrait le vieux d’une tendresse à laquelle il avait droit, elle cherchait à compenser la chose en l’entourant plus que jamais de soins et de prévenances. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Elle se plaint de nos prévenances. Il paraît que, chaque fois qu’elle commence à dormir, l’une de nous entre pour lui demander si elle a besoin de quelque chose… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 122)
    • 1886 : Jules Verne est victime d’un attentat mystérieux sur lequel la presse fait vite le silence. Un de ses neveux, atteint de « dérangement cérébral », lui tire, à bout portant, deux coups de revolver qui l’atteignent au pied et feront de lui, pour le reste de ses jours, un infirme. « Me voilà condamné à une boiterie dont je me console en pensant à Mlle de La Vallière, à Talleyrand, à Lord Byron… », écrit-il plaisamment, mais il est plus atteint encore au moral qu’au physique et se mure dans une solitude dont les prévenances de son entourage ne peuvent le distraire. Il renonce à ses voyages et vend son yacht au prince de Monténégro. — (Ghislain de Diesbach, Jules Verne politiquement incorrect ?, Via Romana, Versailles, 2019, ISBN 978-2-37271-135-7, « Chronologie vernienne », page 23)

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]