évohé
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (XVIIIe siècle) Emprunté au grec ancien εὐοῖ, euoî, via le latin euhoe, evoe, apparenté à ovo → voir ovation.
Interjection [modifier le wikicode]
évohé \e.vɔ.e\
- Cri des bacchantes et des bacchants en l’honneur de Dionysos, εύ οι correspondant à l'appel εύ ! et au répond οι !
- Je suis un petit faune ivre de sève verte.
Évohé ! Évohé ! Les chênes sont humains !
Pour découvrir en eux l’hamadryade offerte,
À tous j’écarterai l’écorce avec mes mains.
— (Lucie Delarue-Mardrus, Seule en Forêt, La Figure de proue, Eugène Fasquelle, 1908, page 96) - Maintenant les arbres nus se balancent au vent, telles des bacchantes criant « Évohé » en l'honneur de Dionysos. — (Renaud Longchamps, « Mémoires d'un auditeur ivre », Nuit blanche, n° 153, hiver 2019, page 66)
- Au mont Ida, trois déesses / Se querellaient dans un bois: / Quelle est, disaient ces princesses / La plus belle de nous trois? / Evohé, que ces déesses / Pour enjoler les garçons, / Evohé, que ces déesses / Ont de drôles de façons ! — (Henri Meilhac et Ludovic Halévy, livret de La Belle Hélène, acte 1, musique de Jacques Offenbach, 1864)
- Je suis un petit faune ivre de sève verte.
Variantes orthographiques[modifier le wikicode]
Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
évohé | évohés |
\e.vɔ.e\ |
évohé \e.vɔ.e\ féminin
- (Mythologie grecque) Cri des bacchantes en l’honneur de Dionysos.
- […] puis écuyers et écuyères remontèrent à cheval, les hommes donnant le bras aux femmes et poussant des évohés bacchiques auxquelles celles-ci ripostaient par des notes aiguës qui vibraient dans la clameur comme les sons du fifre dans un charivari de Nîmes. — (Laurent Saint-Cricq, Paul Marcoy, Scènes et paysages dans les Andes, L. Hachette et Cie, 1861, page 335)
Variantes orthographiques[modifier le wikicode]
Adjectif [modifier le wikicode]
Singulier et pluriel | |
---|---|
Masculin et féminin |
évohé \e.vɔ.e\ |
évohé \e.vɔ.e\ invariable
- (Familier) Porté sur la fête et les grivoiseries.
- « On était très évohé dans la famille », m’assura il y a quelques années un cousin octogénaire qui n’avait guère pu assister à ces bombances Second Empire. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 190)
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- Vosges (France) : écouter « évohé [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Références[modifier le wikicode]
- « évohé », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Wikipédia, Bacchantes
- « euhœ », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
- Mathieu-Guillaume-Thérèse Villenave, Les Métamorphoses d’Ovide, F. Gay et Ch. Guestard, 1806, page 301