Θούριον

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : θούριον

Grec ancien[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Nom propre 1) Nom dérivé de Θουρία, Thouría (« Nom d’une source »), avec le suffixe -ον, -on.
(Adjectif) Dérivé de Θούριον.
(Nom propre 2) Gentilé dérivé de Θούριον.
(Nom propre 3) D’après Plutarque, dérivé neutre d’᾿Απόλλων Θούριος, Apóllōn Thoúrios (« Apollon Thurien »), ou dérivé de θώρ, thṓr (« génisse »), avec le suffixe -ιον, -ion.

Nom propre 1 [modifier le wikicode]

Cas Singulier
Nominatif τὸ Θούριον
Vocatif   Θούριον
Accusatif τὸ Θούριον
Génitif τοῦ Θουρίου
Datif τῷ Θουρίῳ
Θούριον figure sous le nom de Thurii (Col. Copia).

Θούριον, Thoúrion *\tʰǒː.ri.on\ neutre

  1. (Antiquité) (Géographie) (Toponyme) Thurium, ou Thourioï, Thourion, Thurion, Thuriae, Thurii, Thouries, Thuries.
    •  Εὑρόντεςδὲ οὐκ ἄπωθεν τῆς Συβάρεως κρήνην ὀνομαζομένην Θουρίαν, ἔχουσαν αὐλὸν χάλκεον, ὃν ἐκάλουν οἱ ἐγχώριοι μέδιμνον, νομίσαντες εἶναι τοῦτον τὸν τόπον τὸν δηλούμενον ὑπὸ τοῦ θεοῦ περιέβαλον τεῖχος, καὶ κτίσαντες πόλιν ὠνόμασαν ἀπὸ τῆς κρήνης Θούριον. — (Diodore de Sicile, Ἱστοριών Βιβλιοθήκη, Livre XII, 10.)
       Ils trouvèrent, non loin de Sybaris, une source appelée Thuria : elle s’écoulait par un tuyau d’airain, que les indigènes nommaient un « médimne ». Ce fut là le lieu qu’ils crurent avoir été indiqué par l’oracle. Ils l’entourèrent donc d’un mur et construisirent une ville qu’ils appelèrent Thurium, du nom de la source. — (La Bibliothèque historique de Diodore de Sicile, traduction de Ferdinand Hoefer, t. II, Hachette, Paris, 1865.)
    •  Παρὰ δὲ τῶν Αἰτωλῶν ἐπρέσβευον Ἀλέξανδρος Ἴσιος, Δαμόκριτος Καλυδώνιος, Δικαίαρχος Τριχωνιεύς, Πολέμαρχος Ἀρσινοεύς, Λάμιος Ἀμβρακιώτης, Νικόμαχος Ἀκαρνὰν τῶν ἐκ Θουρίου πεφευγότων κατοικούντων δ᾽ ἐν Ἀμβρακίᾳ, Θεόδοτος Φεραῖος, φυγὰς ἐκ Θετταλίας, κατοικῶν δ᾽ ἐν Στράτῳ. — (Polybe, Histoire, Livre XVII, 9-11.)
       Les Étoliens choisirent pour commissaires Alexandre l’Iséen, Démocrite de Calydon, Dicéarque le Trichonien, Polémarque d’Arsinoé, Lamius d’Ambracie, Nicomaque l’Acarnanien, un de ceux qui avaient quitté Thurium pour venir habiter Ambracie, et Théodote de Phères, qui, exilé de Thessalie, demeurait à Stratos. — (Histoire de Polybe, traduction de Pierre Waltz, t. 1, Livre XVII, 9-11, Garnier, Paris, 1921.)

Gentilés et adjectifs correspondants[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Forme de nom propre 1 [modifier le wikicode]

Θούριον, thoúrion *\tʰǒː.ri.on\ neutre

  1.  Vocatif, accusatif de Θούριον.

Forme d’adjectif [modifier le wikicode]

Θούριον, thoúrion *\tʰǒː.ri.on\ masculin ou neutre

  1.  Accusatif masculin singulier de Θούριος.
  2.  Nominatif, vocatif, accusatif neutres singuliers de Θούριος.

Forme de nom propre 2[modifier le wikicode]

Θούριον, thoúrion *\tʰǒː.ri.on\ masculin

  1.  Accusatif masculin singulier de Θούριος.

Nom propre 2[modifier le wikicode]

Cas Singulier
Nominatif τὸ Θούριον
Vocatif   Θούριον
Accusatif τὸ Θούριον
Génitif τοῦ Θουρίου
Datif τῷ Θουρίῳ

Θούριον, thoúrion *\tʰǒː.ri.on\ neutre

  1.  (Antiquité) (Géographie) (Toponyme) Thurium.
    •  Διαλιπὼν δὲ μίαν ἡμέραν ὁ Σύλλας Μουρήναν μὲν ἔχοντα τάγμα καὶ σπείρας δύο πρὸς τὸ τοῖς πολεμίοις ἐνοχλῆσαι παραταττομένοις ἀπέλιπεν, αὐτὸς δὲ παρὰ τὸν Κηφισὸν ἐσφαγιάζετο, καὶ τῶν ἱερῶν γενομένων ἐχώρει πρὸς τὴν Χαιρώνειαν, ἀναληψόμενός τε τὴν αὐτόθι στρατιὰν καὶ κατοψόμενος τὸ καλούμενον Θούριον ὑπὸ τῶν πολεμίων προκατειλημμένον. ἔστι δὲ κορυφὴ τραχεῖα καὶ στροβιλῶδες ὄρος, ὃ καλοῦμεν ᾿Ορθόπαγον, ὑπὸ δὲ αὐτὸ τὸ ῥεῦμα τοῦ Μόλου καὶ Θουρίου νεὼς ᾿Απόλλωνος. ὠνόμασται δὲ ὁ θεὸς ἀπὸ Θουροῦς, τῆς Χαίρωνος μητρός, ὃν οἰκιστὴν γεγονέναι τῆς Χαιρωνείας ἱστοροῦσιν. — (Plutarque, Vie de Sylla, ch. 17.)
       Sylla y [à Archélaüs] passa le jour entier ; après quoi laissant Muréna avec une légion et deux cohortes, pour harceler l’ennemi qui était en désordre, il alla lui-même offrir un sacrifice sur les bords du Céphise, d’où ensuite il se rendit à Chéronée, pour prendre les troupes qu’il y avait laissées, et en même temps pour reconnaître un lieu nommé Thurium, que les ennemis avaient précédemment occupé. C’est la cime d’une montagne très-roide, et qui se termine en pointe comme une pomme de pin ; nous lui donnons le nom d’Orthopagus. Au pied de la montagne coule un ruisseau appelé Morius, sur le bord duquel est le temple d’Apollon Thurien, surnom que ce dieu a pris de Thuro, mère de Chéron, le fondateur de Chéronée. — (Les Vies des Hommes illustres par Plutarque, traduction de l’abbé Dominique Ricard, t. I, “Vie de Sylla”, ch. 17, XXIV, Firmin Didot, Paris, 1868.)
    •  Διὸ καὶ τοῖς τροπαίοις ἐπέγραψεν ῎Αρη καὶ Νίκην καὶ ᾿Αφροδίτην, ὡς οὐχ ἧττον εὐτυχίᾳ κατορθώσας ἢ δεινότητι καὶ δυνάμει τὸν πόλεμον. ἀλλὰ τοῦτο μὲν τὸ τρόπαιον ἕστηκε τῆς πεδιάδος μάχης ᾗ πρῶτον ἐνέκλιναν οἱ περὶ ᾿Αρχέλαον παρὰ τὸ Μόλου ῥεῖθρον, ἕτερον δέ ἐστι τοῦ Θουρίου κατὰ κορυφὴν βεβηκὸς ἐπὶ τῇ κυκλώσει τῶν βαρβάρων, γράμμασιν ῾Ελληνικοῖς ἐπισημαῖνον ῾Ομολόϊχον καὶ ᾿Αναξίδαμον ἀριστεῖς. — (Plutarque, Vie de Sylla, ch. 19.)
       Aussi, sur les trophées qu’il [Sylla] dressa pour cette victoire, il fit graver : "A Mars, à la Victoire et à Vénus", pour montrer que ses succès n’étaient pas moins l’ouvrage de la Fortune que de son courage et de sa capacité. Le premier qu’il érigea, pour le combat qu’il avait gagné dans la plaine, était placé à l’endroit même d’où Archélaüs avait commencé de fuir, jusqu’au ruisseau de Molus. Il éleva le second sur le sommet du Thurium, où les Barbares avaient été surpris par derrière; et l’inscription, qui était en lettres grecques, en attribuait le succès à la valeur d’Homoloïchus et d’Anaxidamus. — (Les Vies des Hommes illustres par Plutarque, traduction de l’abbé Dominique Ricard, t. I, “Vie de Sylla”, ch. 19, XXVII, Firmin Didot, Paris, 1868.)