apologétique

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XVe siècle) Du grec ancien ἀπολογητικός, apologêtikos (« de défense, de justification ») → voir apologète et -ique.

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
apologétique apologétiques
\a.pɔ.lɔ.ʒe.tik\

apologétique \a.pɔ.lɔ.ʒe.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui contient une apologie, défensif, justificatif.
    • Cette attitude violente parut soudainement décourager Jacques qui cependant entreprit un discours qui voulait être à la fois apologétique et pithiatique mais Dominique l’interrompit pour expliquer posément qu’elle n’acceptait d’hommages que platoniques et qu’il ne pouvait être question entre eux des viles et stercoraires réalisations de l’amour charnel. — (Raymond Queneau, Loin de Rueil, Gallimard, 1944, Édition Folio, 2003, page 157)
    • Une étape des plus importantes dans cette direction est l’appel des radicaux à l’authenticité, le refus de la modernité, de l’islam apologétique moderniste et le retour de l’islam lui-même à la politique active. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 105)
    • Un Mémoire apologétique de sa conduite qu’il publia à cette occasion fut solidement réfuté par l’abbé Tharin. — (Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, tome 84, chez Beck, 1857, 1re édition 1811, page 5)

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
apologétique apologétiques
\a.pɔ.lɔ.ʒe.tik\

apologétique \a.pɔ.lɔ.ʒe.tik\ féminin

  1. Champ d’études théologique ou littéraire consistant en la défense systématique d’une position.
    • Ainsi, au milieu du pathos prétentieux qui a envahi, de nos jours, l’apologétique chrétienne, s’est conservée une école de solide doctrine, répudiant l’éclat, abhorrant le succès. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 127)
    • J’avais poussé assez loin mon instruction religieuse et suivi des cours d’apologétique ; à toute objection dirigée contre les vérités révélées, je savais opposer un argument subtil : je n’en connaissais aucun qui les démontrât. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 190)
    • Cette sorte d’apologétique n’est pas spéciale aux défendeurs des crimes papistes ici et parpaillots là : les fanatiques et les profiteurs des idéologies de nos jours ne mentent pas autrement. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 53)
    • Aucune civilisation n'a jamais échappé à l'apologétique de la femme, à part quelques rares sociétés de jeunes mâles guerriers et ardents, dont l'apothéose et le déclin ont été aussi rapides que brefs […], — (Blaise Cendrars, Moravagine, Grasset, Les Cahiers Rouges, 1986, page 64)
    • La fameuse question de l’existence de Dieu : l’apologétique était une antique sottise qui n’engendrait que niaiseries. — (Amélie Nothomb, Acide sulfurique, Albin Michel, Paris, 2005)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]