dérussification

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Début du XXe siècle)[1] Dérivé de russification, avec le préfixe dé-.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
dérussification dérussifications
\de.ʁy.si.fi.ka.sjɔ̃\

dérussification \de.ʁy.si.fi.ka.sjɔ̃ \ féminin

  1. Fait d’ôter le caractère russe à quelque chose.
  2. (En particulier) Politique consistant à limiter, voire à empêcher, la diffusion de la langue et de la culture russes au sein d’une population ou sur un territoire déterminé.
    • Quoi qu’il en soit, la dérussification est partout en voie d’achèvement. Paradoxalement, le seul Russe qu’on rencontre encore en Chine, hormis ceux dont je viens de parler, c’est Staline, en portrait sur tous les murs. — (Robert Guillain, « La “dérussification” et le retour à la Chine », dans Le Monde, 25 septembre 1964 [texte intégral]. Consulté le 23 juin 2022)
    • D’abord, dans les années 20, ce fut la dérussification des instances chargées de décider du statut des territoires non russes ; la régénération des cultures nationales, qui put devenir dans certains cas — pour les Kalmouks, par exemple — une autorévélation, mais qui permit au régime, simultanément, de jouer des différenciations culturelles, au Turkestan et au Caucase, notamment. — (Marc Ferro, « Des républiques à la dérive », dans Le Monde diplomatique, mai 1990 [texte intégral]. Consulté le 23 juin 2022)
    • À Kichinev, que l’on appelle désormais de son nom roumain, Chisinau, où Staline avait envoyé pour faire régner l’ordre un jeune communiste plein d’avenir et de poigne, Leonid Brejnev, la dérussification va bon train. Partout l’alphabet latin a remplacé le cyrillique, imposé par Moscou. — (« Fièvre nationaliste en Moldavie : La dérussification va bon train dans cette marche de l’empire où Moscou s’efforce de contenir les aspirations à la souveraineté », dans Le Monde, 5 décembre 1990 [texte intégral]. Consulté le 23 juin 2022)
    • L’Ukraine et le Kazakhstan forment le troisième groupe. La communauté russe y est très importante, tandis que la langue russe demeure pratiquée par plus de la moitié de la population. La politique des gouvernements ukrainiens et kazakhstanais va dans le sens d’une dérussification, notamment dans le système scolaire et les médias, mais elle se heurte à de fortes résistances et le rôle et la place du russe (aussi bien que celui de la langue officielle) sont encore loin d’être fixés. — (David Teurtrie, « La langue russe. Un enjeu dans les relations entre la Russie et son étranger proche », dans Le Courrier des pays de l’Est, no 1043, 2004/3 [texte intégral]. Consulté le 23 juin 2022)

Antonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]