poëtesse

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : poétesse, poetesse, poètesse

Français[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
poëtesse poëtesses
\pɔ.ɛ.tɛs\

poëtesse \pɔ.ɛ.tɛs\ féminin (pour un homme, on dit : poëte)

  1. (Art) (Archaïsme) Variante orthographique de poétesse en usage avant la réforme orthographique française de 1878.
    • S’il faut dire, en parlant d’une femme, Poëte, ou Poëteſſe ; Philoſophe, ou Philoſopheſſe ; proprietaire, ou propriétaireſſe ; dépoſitaire, ou dépoſitaireſſe. — (Gilles Ménage, Observations sur la langue françoise, Claude Barbin, 1676)
      S’il faut dire, en parlant d’une femme, poète, ou poétesse ; philosophe, ou philosophesse ; propriétaire, ou propriétairesse ; dépositaire, ou dépositairesse.
    • Il faut dire, cette femme eſt Poëte, eſt Philoſophe, eſt Medecin, eſt Auteur, eſt Peintre ; & non Poëteſſe, Philoſopheſſe, Medecine, Autrice, Peintreſſe, &c. On doit en cela déferer à l’usage qui donne la terminaiſon feminine à certains mots pour le genre féminin, & qui ne la donne pas à d’autres. Ainſi on dit bien qu’une femme a eſté Conſeillere d’une telle action, mais non pas Jugeſſe d’un tel procés ; qu’elle a eſté mon Avocate, mais non pas qu’elle a eſté mon Oratrice. On dit bien la Galere Capitaineſſe, mais on n’appelle pas une femme Capitaineſſe, quoy qu’elle ſoit femme d’un Capitaine ou qu’elle conduiſe des Troupes. — (Nicolas Andry de Boisregard, Reflexions ſur l’uſage préſent de la Langue Françoiſe ou Remarques Nouvelles & Critiques touchant la politeſſe du Langage, Laurent d'Houry, 1692 (1re édition 1689), page 163-164)
      Il faut dire, cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre ; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc. On doit en cela déferer à l’usage qui donne la terminaison féminine à certains mots pour le genre féminin, et qui ne la donne pas à d’autres. Ainsi on dit bien qu’une femme a esté conseillère d’une telle action, mais non pas jugesse d’un tel procés ; qu’elle a esté mon avocate, mais non pas qu’elle a esté mon oratrice. On dit bien la galère capitainesse, mais on n’appelle pas une femme capitainesse, quoy qu’elle soit femme d’un capitaine ou qu’elle conduise des troupes.
    • Par exemple, avez-vous quelquefois réfléchi à certains mots irréguliers de notre langue qui ne prennent pas le féminin, comme les autres mots de la même famille, tels que : poëte, auteur, écrivain, peintre, sculpteur, architecte, compositeur, littérateur, etc. ? Pourquoi ne dit-on pas : peintresse, architectesse, poëtesse, comme on dit : prophétesse ou prêtresse ; ni sculptrice ou autrice, comme on dit : actrice ou lectrice ; ni littérateuse ou compositeuse, comme on dit : chanteuse ou danseuse ; ni écrivaine, comme on dit : souveraine ? Pourquoi, dans ces cas-là, faut-il avoir recours à la périphrase : une femme auteur, une femme peintre, une femme compositeur, et ainsi de suite ? — (Émile Deschamps, « Mémoire sur les femmes littéraires », dans L’investigateur : journal de la Société de l’Institut historique, 1847, vol. 7, 2e série, page 121 [texte intégral])

Prononciation[modifier le wikicode]