valleuse

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1848) De avalure, devenu avalleuse par assimilation du -r- intervocalique, changement observé notamment en Normandie, et, par aphérèse, valleuse.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier	Pluriel
valleuse	valleuses
\va.løz\

valleuse \va.løz\ féminin

(Normandie) (Géographie) Dépression du terrain permettant l’accès à la mer inscrit dans la hauteur des falaises crayeuses du Pays de Caux.
- Une valleuse crevée par l’érosion offrait un marchepied géant pour accéder à la crique. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard, 2009, page 139)
- Nous roulions ainsi à l’aventure, quand nous vîmes tout à coup, serpentant en zigzag dans la roche, une valleuse qui nous permettait, comme par une échelle, de regagner la rase campagne. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, 2012, page 51)
- Dans la pénombre, la valleuse de Vaucottes prenait des allures de vallée hantée. La trentaine de maisons perdues dans la jungle de pins, de noisetiers et de chênes semblaient avoir été érigées à la suite d’un concours d’architectes maudits. — (Michel Bussi, N’oublier jamais, Presses de la Cité, 2014, chapitre 18)
- Je viens sur cette plage chaque année, plutôt l’été. J’aime l’atteindre par les petites routes du Bessin, le bocage dense, les talus hauts, puis descendre par l’une des cinq valleuses qui entaillent le plateau, celle du Ruquet, pour la découvrir à marée basse, éprouver cet appel d’air puissant jusqu’au vertige, qui n'est pas l'appel du large, pas ici, mais simplement une pure et suffocante sensation d’espace - une crue dans ma gorge. — (Maylis de Kerangal, « Un sablier », Le Grand Tour - Autoportrait de l’Europe par ses écrivains, sous la direction d’Olivier Guez, Grasset, 2022, page 79)