courre

Français

Ancien infinitif du verbe courir, du latin cŭrrĕre, « courir ».

courre \kuʁ\ transitif 3^e groupe (voir la conjugaison)

(Ancien) Modèle:chasse Forme ancienne de courir jusqu’au XIII^e siècle.
- La mutilation des chiens qui pouvaient être à la garde des troupeaux, et qui avait pour but de les empêcher de courre le daim, s’appelait lawing et était d’un usage général. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. I, note du traducteur, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Charles comptait rencontrer cent personnes chez son oncle, chasser à courre dans les forêts de son oncle, y vivre enfin de la vie de château. — (Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1834 ; page 233 de l’édition Houssiaux de 1855)
Modèle:archaïque (Désuet) Courir.
- elle [Mme de Clèves] le [Le duc de Nemours] vid coure la bague — (M^me de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678)

chasse à courre
laisser-courre
laisser courre les chiens, laisser courre (découpler les chiens, afin qu’ils courent après la bête)

Singulier	Pluriel
courre	courres
\kuʁ\

courre \kuʁ\ masculin

Modèle:chasse Tout l'appareil de vénerie d'une chasse à courre.
- En compensation de la gêne que ses courres pouvaient leur causer, le Roi leur envoyait des pièces de gibier et les dames avaient les honneurs du pied. — (Michel Antoine, Louis XV, Fayard, 1989)

Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (courre), mais l’article a pu être modifié depuis.

Du latin currere.

courre \Prononciation ?\

Courir (se déplacer à pied d’une façon plus rapide que marcher).
Courir (d’un cheval).
- Si laisse courre les chevaus — (L’âtre périlleux, anonyme, manuscrit 1433 français de la BnF)
Courir (d’un liquide, couler).
Modèle:marine Courir.

Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage