indénouable

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de dénouable, avec le préfixe in-.

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
indénouable indénouables
\ɛ̃.de.nu.abl\

indénouable \ɛ̃.de.nu.abl\

  1. Qui ne peut être dénoué.
    • Un filet indénouable, une intrigue indénouable.
    • Quant au second fils, il n’était encore que ce bambin à la mamelle que sa mère, dans son étroite et indénouable maternité, s’entêta à nourrir jusqu’à près de trois ans, en sorte qu’on voyait le garçonnet quitter les enfants avec lesquels il jouait, pour aller téter sa nourrice, et bientôt revenir en courant à ses petits camarades. — (Edmond de Goncourt, Les frères Zemganno, page 30. G. Charpentier et E. Fasquelle éditeurs, 1879.)
    • Et c’est aussi pourquoi l’imagination mythique du peuple grec lui attribue d’avoir tranché le nœud gordien. Ce næud indénouable aux doigts des plus patients, les plus agiles, il n’a pas pris la peine de chercher à le défaire en s’y cassant les ongles : il l’a tranché d’un coup d’épée. — (André Bonnard, Civilisation grecque. Tome III : D’Euripide à Alexandre, Troisième période, chapitre IX (« Le génie d’Alexandre ou la fraternité »), page 681. Éditions Clairefontaine, 1959)
    • Ce nœud est indénouable. A peine a-t-on fini de lire quelque passage où Péguy se masque pour ne pas être reconnu de son passé ou se masque pour ne point s’y reconnaître, qu’on rencontre l’évocation du combat de pureté, engagé dans des conditions si parfaites que la mystique et la politique, selon le langage futur, coïncidaient. — (André Robinet, Péguy entre Jaurès, Bergson et l'Église : métaphysique et politique, page 219. Éditions Seghers, 1968.)
    • L’œuvre de Proust montre bien l’impossibilité de penser la digression de manière traditionnelle, tant le texte est chez lui une série indénouable de fils qui se recroisent. — (Pierre Bayard, Le hors-sujet : Proust et la digression, page 140. Éditions de minuit, 1996.)
    • De même que les nœuds marins sous verre peuvent être distraitement contemplés pendant des heures sans que le spectateur devienne jamais capable de les faire ni de les défaire, encore moins sur un bateau par gros temps, les névroses agencées gracieusement par les mots de Cécile n’étaient que de vaines répliques de leurs modèles intérieurs qui demeuraient indénouables. — (Alice Zeniter, Comme un empire dans un empire, pages 120-121. Éditions Flammarion, 2020.)

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]