le tour est joué

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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 Composé de tour et de joué

Locution-phrase [modifier le wikicode]

le tour est joué \lə tuʁ ɛ ʒwe\ (se conjugue → voir la conjugaison de être)

  1. Le piège est tendu ; la ruse est prête.
    • Il se fait tard… le garder chez moi, dans ce pays de malfaiteurs… c’est un danger… — où le fourrer ? — Ah ! sous cette pierre… mon aïeul y cachait jadis ses épargnes… (Il entre et ressort avec le sac. — Bruscambille l’observe.) Oh ! bijou, mon trésor, mon cœur, reste là… là en sûreté… jusqu’à demain seulement. Là ! là ! (Il recouvre le sac.) Personne ne m’a vu… Ah ! ah ! le tour est joué… Qui se douterait jamais que… sous cette pierre ?… — (« La Vertu récompensée », Le Petit théâtre de Guignol, contenant trois pochades en un acte, imitées de Mourguet et Cie, Au magasin des enfants, 1874)
    • Le journal français du matin, le « Canada », est aussi mis à contribution. Quand il a les mêmes dépêches que la « Gazette », on se sert de son texte, en prenant soin, toutefois, de faire un peu de démarquage : on change les titres, on modifie les phrases du commencement et de la fin d’un article ; on raccourcit ou on allonge, selon le cas. Et le tour est joué. — (Alfred Mousseau, L’envers du journalisme, 1912, page 20)
  2. (Par extension) Le problème est réglé ; ce qu’il faut faire est terminé. Par exemple, pour marquer la fin d’une liste d’instructions.
    • Le problème essentiel est la vitesse, mais encore faut-il de la surface portante pour le départ et la prise d’altitude. Or, je possède les deux : une fois là-haut je prends mes ris, et le tour est joué ! — (Jack London, « Chantage ailé », Gringoire du 29 mai 1936, traduction par Louis Postif, 1936, page 16)
    • M. Mabille se tut, les orateurs quittèrent l’estrade : le tour était joué. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 186)

Traductions[modifier le wikicode]