pathétique

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XVIe siècle) Du latin patheticus emprunté au grec παθητικός, pathêtikos.

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
pathétique pathétiques
\pa.te.tik\

pathétique \pa.te.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Qui émeut ; qui est émouvant.
    • Ce discours, dans sa partie pathétique, déborde, du reste, de majesté, de douleurs, d’exclamations, d’éplorations sublimes. — (« Bossuet », chap. 32, dans la Vie des grands hommes, d'Alphonse de Lamartine, tome 4, Paris : aux bureaux du Constitutionnel, 1856, p. 56)
    • Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics,
      Bancs publics, bancs publics,
      En se disant des « Je t’aime » pathétiques,
      Ont des petites gueules bien sympathiques !
      — (Georges Brassens, « Bancs publics », in Le Vent, 1953)
  2. (Péjoratif) Pitoyable, lamentable ou désolant.
    • Les juges de Milan le convoqueront, la fin de sa carrière politique sera pathétique, l’avenir de son empire financier et industriel s’écrira en pointillé… — (Alexandre Duyck, « La Dernière Bataille de Berlusconi », Le Journal du Dimanche, décembre 2010)
    • Les personnes qu’on nous amène ivres mortes et que l’ivrognerie a rendues violentes sont encore plus pathétiques. — (Patrick Pelloux, Histoire d’urgences, Le Cherche-Midi, 2012)
  3. (Anatomie) Se dit d’une zone proche de l’œil.
    • Muscle pathétique : Ancien nom du muscle grand oblique de l’œil, qui contribue pour une grande part à l’expression du visage.
    • Nerf pathétique : Ancien nom du nerf du muscle pathétique, actuellement nommé nerf trochléaire, (4ème paire de nerf crânien).

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

pathétique \Prononciation ?\ masculin

  1. Ce qui émeut, bouleverse.
    • Il me reproche d’avoir mal économisé le pathétique, l’épuisant au début du livre, de sorte que je cesse d’émouvoir dès que je prétends persuader. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 340)
    • Il y a dans cette scène beaucoup de pathétique.
    • Il ne faut pas confondre la déclamation avec le pathétique.
    • Un pathétique outré.

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]