tirer le cordon

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Composé de tirer et de cordon. Autrefois, les concierges ouvraient la porte de l’immeuble sans sortir de la loge en tirant sur un cordon.

Locution verbale [modifier le wikicode]

tirer le cordon \ti.ʁe lə kɔʁ.dɔ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de tirer)

  1. (Vieilli) Ouvrir une porte à l’aide d’un cordon.
    • […] le portier déclare que la maison est honnête et qu’il a ordre du propriétaire de ne pas tirer le cordon après minuit. — (Étienne de Jouy, Guillaume le franc-parleur, Pillet imprimeur et libraire, Paris, 1817, page 59)
    • — Je vous ferai voir à quoi servent les portiers ; vous croyez qu’ils servent à tirer le cordon, ils servent à tirer d’embarras les gens sans aveu comme moi, les artistes qu’ils prennent sous leur protection. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
    • Madame Latour.— Une femme, monsieur, qui n’attendait même pas qu’ils fussent bacheliers pour leur inculquer les principes de la licence !… palsambleu ! quand j’avais à lui tirer le cordon, à celle-là (se frappant la poitrine d’un geste noble) mon sang de patricienne se révoltait !… — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
    • C'est très bien, allez vous installer dans sa loge, et veillez à ce qu'il tire le cordon si l'on vient sonner ou frapper à sa porte. — (Jules Beaujoint, Les Grands Drames de la cour d'assises, Éditions Fayard, Paris, 1898-1899, page 202)
    • Tire le cordon comme toutes les concierges, sans même entendre, dans son demi-sommeil, le nom qu’on lui crie. — (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 26)
  2. (Par métonymie) Être concierge.
    • Il pourrait être noble et avoir tiré le cordon, s’écria Desroches. Ça s’est vu ! — (Honoré de Balzac, Œuvres complètes I-XIV, Études de mœurs, Le Colonel Chabert, Marescq et Cie, Paris, 1851-1853)
    • Depuis un quart de siècle, il tire le cordon à la porte de leur vieille maison. — (Théodore Labourieu, Le Petit Vapereau : lanterne biographique et satirique, Imprimerie de Walder, page 21)
    • […] la tante du pianiste, laquelle devait avoir tiré le cordon ; […] — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 6)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]