Grande Noirceur

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Étymologie[modifier le wikicode]

De grand et noirceur, pour qualifier cette période de façon péjorative, le noir étant associé aux périodes sombres, qui laissent de mauvais souvenirs.

Nom propre [modifier le wikicode]

Grande Noirceur \ɡʁɑ̃d.nwɑʁ.sœʁ\ féminin singulier

(Québec) (Histoire) Période de l'histoire du Québec allant de la fin de la Seconde Guerre mondiale au début de la Révolution tranquille, donc correspondant essentiellement au second règne de Maurice Duplessis (1944-1959), et caractérisée dans l'imagerie populaire et selon le discours des décennies suivantes par un grand conservatisme et une grande rigidité sociale et politique. Note : À partir de la fin des années 1990, plusieurs auteurs tenteront d'apporter des nuances à cette perception homogène.
- Nous dénonçons cette attaque brutale aux libertés démocratiques digne des plus noires heures de la Grande Noirceur. — (Le Devoir, 28 décembre 2005)
- Le Québec a longtemps eu l'insigne honneur d'être un des lieux démocratiques où la censure cinématographique se pratiquait avec le plus beau zèle, la Grande Noirceur ayant constitué une ère particulièrement féconde en matière de prohibition de pellicules. — (Le Devoir, 22 mars 2006)
- Et ils se souviennent, pour le meilleur et pour le pire, de Maurice Duplessis, le premier ministre associé à ce qu’on appelle encore la Grande Noirceur. — (Mathieu Bock-Côté, Duplessis, le défenseur du Québec, Le Journal de Québec, 18 février 2021)
(Par extension) Période de néant, d'inactivité, de non-progression.
- De nombreuses lettres d’opinion ont été écrites ces derniers temps pour dénoncer la « grande noirceur numérique » dans laquelle sont plongées les régions. Le constat est toujours le même : un accès fiable et performant à Internet est vital pour le développement social, culturel et économique des régions. — (Line Légaré et George Bégin, « Internet en région, les citoyens pris en otage », Le journal de Montréal, 12 no verbe 2020)