chrysogomphe

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Peut-être inventé en 1886[1] par Philippe Berthelot, le mot est attesté chez Raoul Ponchon en 1888 (voir les citations plus bas).
Construit à partir du grec ancien, composé de χρυσός, khrysós (« or ») et de γόμφος, gómphos (« cheville »). De γόμφος vient aussi le latin gomphus (« cheville, clou, jointure»)[2].

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
chrysogomphe chrysogomphes
\kʁi.zɔ.ɡɔ̃f\

chrysogomphe \kʁi.zɔ.ɡɔ̃f\ masculin et féminin identiques

  1. (Littéraire) (Extrêmement rare) Dont les charnières sont en or[3][4], ou clouté d’or ou de métal doré.
    • Accoudé sur l’Homère au coffret chrysogomphe […] — (Philippe et Daniel Berthelot, Alexandre à Persépolis, 330 av. J.-C., 1886 ?, < 1901[5][6])
    • Le Pape vint poser son râble […]
      Dedans un fauteuil chrysogomphe ;
      — (Raoul Ponchon, Courrier Français, 15 janvier 1888)
  2. (Littéraire) (Extrêmement rare) Relatif à une bulle d’or.
    • De la jungle perfide à l’ancien chroniqueur,
      Qui voyageait parfois d’un pamphlet chrysogomphe.
      — (Quai de ville neuve - poèmes, page 27, Claude Cotti, 1977, Société Académique des Arts Libéraux)
    • Il ne veut par marcher à l’édit chrysogomphe,
      Qui n’est avantageux que pour l’épris du […]
      — (Vent des Huns - œuvre hunnique, Claude Cotti, 1975, Société Académique des Arts Libéraux)

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
chrysogomphe chrysogomphes
\kʁi.zɔ.ɡɔ̃f\

chrysogomphe \kʁi.zɔ.ɡɔ̃f\ masculin

  1. (Extrêmement rare) Clou doré, cheville en or.
    • Mais que le choix soit clair !
      Qu’il cristallise mes convictions profondes
      comme un coffret aux précieux chrysogomphes.
      — (Richard Toupin, Une école aux fondements chrétiens, 2006, fondationheritage.org)

Traductions[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Instituto Nacional do Livro, Rima e Poesia, Coleção de Filologia, volumes 6-7, page 259, 1965. « Outro caso, também citado com freqüência, é o de Phelippe Bertholet que, em 1886, compôs o sonêto Alexandre à Persépolis, com seis rimas em omphe : gromphe, romphe, chrysogomphe, Gomphe, gomphe e triomphe, duas das quais, pelo menos, […] »
  2. Félix GaffiotDictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
  3. Ève Paul-Margueritte, Deux frères, deux sœurs : deux époques littéraires, page 119, 1951, Peyronnet. « Philippe [Berthelot] sortit un feuillet de sa poche et montra le sonnet. Hérédia [mort en 1905] apprit ainsi que Gomphe est une ville de Thessalie, que le gromphe est un scarabée noir de l’Egypte, que le terme chrysogomphe désigne une cassette dont les charnières sont en or et que le romphe est une fleur en forme de coupole. »
  4. Henri Bonnard, Procédés annexes d’expression, page 180, 1982, Magnard. « […] chrysogomphe (dont les charnières sont en or) […] »
  5. Mercure de France, volume 40, page 808-809, 1901.
  6. La Semaine littéraire, volume 9, page 596, 1901.