dépassionnement

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XIXe siècle) Dérivé de dépassionner, avec le suffixe -ment.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
dépassionnement dépassionnements
\de.pa.sjɔ.nə.mɑ̃\

dépassionnement \de.pa.sjɔ.nə.mɑ̃\ masculin

  1. (Psychologie, Sociologie) Action, fait de dépassionner, de rendre moins passionné ; état dépassionné.
    • Ensuite, il y a cette préface écrite par Sade à son livre, qui est un chef d’œuvre d’ironie froide. Dans ce texte, en effet, maître des stratagèmes, il se fait l’avocat pointilleux de l’objectivité historienne, d’un dépassionnement de l’historien qui, seuls, lui permettraient de tenir les objets de son étude à bonne distance : « Il ne faut aucune passion, aucune préférence, aucun ressentiment pour écrire l’histoire, ce qu’il est impossible d’éviter quand on touche à l’événement. » — (Alain Brossat, « Du bon usage de l’histoire », dans Lignes, no 14, 2009, vol. 2, page 59 à 68)
    • Cette longue marche va jusqu’à une invitation à « penser avec Marie », comme l’écrit Jean-Paul II. Autrement dit, jusqu’à ce que Julia Kristeva appelle la « passion maternelle » : la traversée de l’omnipotence du Moi et de ses emprises aussi bien narcissiques que mortifères, que réalise toute mère, pour faire advenir, par et dans le dépassionnement et la transmission de la langue maternelle à l’enfant, « l’espace d’une pensée ». — (Julia Kristeva, « Foi et raison : pour quelle inculturation ? », dans Transversalités, no 110, 2009, vol. 2, page 75 à 90)

Antonymes[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]