jeter l’anathème
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
Locution verbale [modifier le wikicode]
jeter l’anathème \jə.te l‿a.na.tɛm\ (se conjugue → voir la conjugaison de jeter)
- (Christianisme) Prononcer l’excommunication de quelqu’un.
- À son bout de table, les yeux flambants, Samuel prêchait toujours ; il s’était levé pour mieux se faire entendre et il jetait l’anathème à toute volée, au hasard, mêlant tout, parlant de l’alcool et du sang de Christ, de Babylone et des bouilleurs de cru. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Sens figuré) (Soutenu) Réprouver, blâmer, solennellement quelqu’un ou quelque chose.
L’impression que Raoul avait eue, dès le début, d’assister à cette scène d’inquisition, il l’éprouva plus nettement encore devant la fureur de cet homme qui jetait l’anathème avec toute la force d’un moine du moyen âge.
— (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)- Et comme si cela ne suffisait pas, même en France, en Italie, dans tous les pays aujourd’hui asservis, où mes livres traduits faisaient partie des plus lus, l’anathème a aussi été jeté sur ordre de Hitler. — (Stefan Zweig, traduit par Dominique Tassel, Le Monde d’hier, Gallimard, 2013, page 415)
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- Somain (France) : écouter « jeter l’anathème [Prononciation ?] »