malvoisie

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Malvoisie

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’italien malvasia et, plus avant, du grec Μονεμβασία, Monemvasia, un promontoire rocheux utilisé comme comptoir commercial par les Vénitiens de 1470 à 1540 et de 1690 à 1715, situé dans la région de Laconie, au Péloponnèse.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
malvoisie malvoisies
\mal.vwa.zi\

malvoisie \mal.vwa.zi\ masculinNote : Il fut féminin avant le XXe siècle.

  1. (Viticulture) Cépage blanc originaire de Grèce, répandu en Italie.
    • C'est ici l'occasion de rappeler que nous devons à M. Hectot l'introduction dans notre département d'une vigne connue sous le nom de Malvoisie. Déjà nous avons dit que cette vigne est plus productive que nos espèces dites muscadet et gros plant. — (Séance du 19 nov. 1843 dans les Annales et résumé des travaux de la Société nantaise d'horticulture, Nantes : Camille Mellinet, 1840, page 201)
  2. Vin doux grec issu de ce cépage.
    • Ce malheureux prince [duc de Clarence] fut aussitôt jugé coupable ; toute la grâce qu'on lui fit, fut de lui laisser le choix du genre de mort ; il demanda d'être noyé dans un tonneau de malvoisie ; ce qui fut exécuté, — (Charles Pinot Duclos, Histoire de Louis XI, 1745)
    • Les Grecs modernes augmentent la force et la douceur de leurs vins, en exposant les grappes plusieurs jours au soleil, avant de les mettre sous le pressoir ; tout le malvoisie est fait par ce procédé. — (A. Caillot, Abrégé des voyages modernes, 1834)
    • Son âme s’enfonçait en cette ivresse et s’y noyait, ratatinée, comme le duc de Clarence dans son tonneau de malvoisie. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
    • Il rirait derrière une douleur pour tout de bon, ce Laurier ! Point par cruauté, mais parce que ses veines charrient le mépris de l’humanité et que ce mépris tortille et fronce sa bouche menue : museau de rongeur, face de rat — de rat qu’on aurait pris par la queue et trempé dans un tonneau de Malvoisie. Le teint est vineux, c’est un sanguin ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
    • Je veux boire à m'en étouffer ! fulmina-t-il. Me noyer dans le whisky, comme Clarence dans la malvoisie ! Je veux crever, crever, crever ! — (Richard Matheson, Je suis une légende, 1954, Folio SF, Denoël, 2001, traduction de Nathalie Serval, page 122)
    • À l’heure du dîner, dans le redoublement des vents et des lamentations du steamship de la compagnie israélienne Zim, le capitaine Eliezer et moi nous faisions face, seuls convives de la grande salle à manger des premières classes, buvant un vin de Malvoisie accompagné, pour moi surtout, d’un grand bordeaux. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XII)
  3. (Vieilli) Muscat.

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Moyen français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’italien malvasia.

Nom commun [modifier le wikicode]

malvoisie \Prononciation ?\ féminin

  1. Malvoisie.
    • J'ay veu, cependant qu'on s'entretenoit au hault bout de la beauté d'une tapisserie ou du goust de la malvoisie, se perdre beaucoup de beaux traicts à l'aultre bout, — (Michel de Montaigne, Essais, I, 168)
    • L'hypocras sera suivi de la malvoisie, non de celle de Candie, mais de l'artificielle : non faite avec des raisins, mais avec du miel, tant l'homme abonde en inventions — (Olivier de Serres, Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, 1605)

Références[modifier le wikicode]