marguillier
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (1510) Du latin matricularius, dérivé de matricula (« matricule »). La matricule était un registre public où l’on enregistrait les pauvres qui demandaient l’aumône à la porte des églises, et les marguilliers étaient les gardes de ces registres.
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
marguillier | marguilliers |
\maʁ.ɡi.je\ |
marguillier \maʁ.ɡi.je\ masculin (pour une femme, on dit : marguillière) (orthographe traditionnelle)
- (Religion) Membre du conseil de fabrique d’une paroisse.
- Mais il ne prend aucune part à la nomination des chefs de la communauté, par les manoirs et les corporations ni à celle des marguilliers des paroisses […] — (Anonyme, « Angleterre. – Administration locale », Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Voici le marguillier millionnaire figé au moment même où il ordonne la hausse du bœuf, […]. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, no 1, janvier 1914)
- Son père, déjà vieux, taciturne, sanglé le dimanche dans un justaucorps, était marguillier de la paroisse. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 37)
- « Quand j’ai appris qu’il devenait marguillier, je me suis dit : « Tiens, en voilà un qui a peur du diable. » Vous comprenez, mon ami, on troque la peau, mais pas le dedans ». — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 42)
Il m’apparaissait naturellement qu’il y avait toutes sortes d’écrivains, et que les différences entre nous étaient aussi formelles que celles qui séparent marguilliers de professeurs de tennis.
— (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)- Je connaissais également les solides indignations du docteur Mahorin, marguillier plus intraitable que le curé sur la vertu des filles et la sainte fertilité des ménages. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 60)
- Les discussions autour du projet de loi sur la démocratisation des assemblées de marguilliers laïques — chargés de voir à l’utilisation judicieuse de l’impôt religieux et à la bonne administration des biens de la paroisse, ou fabrique — semblent avoir entraîné l’épiscopat catholique à changer de camp. — (Anne-Marie Sicotte, Histoire inédite des Patriotes, Fides, 2016, page 230)
Variantes orthographiques[modifier le wikicode]
Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- Lyon (France) : écouter « marguillier [Prononciation ?] »
Voir aussi[modifier le wikicode]
- marguillier sur l’encyclopédie Wikipédia
Références[modifier le wikicode]
- Louis-Nicolas Bescherelle (dit Bescherelle aîné), Dictionnaire national, ou dictionnaire universel de la langue française, 1856, quatrième édition, en deux tomes → consulter le tome I (A-F) ou le tome II (G-Z)
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (marguillier)
Ancien français[modifier le wikicode]
Nom commun [modifier le wikicode]
marguillier *\Prononciation ?\ masculin
- Variante de marreglier.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Références[modifier le wikicode]
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (marreglier)