mésoptile

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Seconde moitié du XIXème siècle) Composé de μέσος, mésos (« intermédiaire, au milieu, entre ») et de πτίλον, ptílon (« duvet »), littéralement « duvet [chez l’oiseau] entre [deux stades] »; du grec ancien.

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
mésoptile mésoptiles
\me.zɔp.til\

mésoptile \me.zɔp.til\ masculin et féminin identiques

  1. (Histologie, Ornithologie) Qui a les caractéristiques d’un mésoptile. → voir mésoptile#fr-nom

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
mésoptile mésoptiles
\me.zɔp.til\

mésoptile \me.zɔp.til\ masculin ou féminin (l’usage hésite)

  1. (Histologie, Ornithologie) Plume de l’oiseau apparaissant à un stade intermédiaire, pouvant consister, selon la région du corps, en une tectrice (incluant le duvet mature, les plumules, etc. et autres plumes de couverture), une rémige, une rectrice ou une plume spécialisée (e.g. vibrisse, filoplume, etc.), et, lors de la mue, pouvant succéder à une néoptile, ou être remplacée par un mésoptile de forme généralement différente, ou bien encore précéder une téléoptile (ou plume de maturité).
    • Chez les Laridés, la succession des mésoptiles, ou plumages juvéniles, est le plus souvent très complexe, et peut changer l’apparence de l’oiseau de façon dramatique, faisant parfois passer ce dernier d’un plumage clair à une forme beaucoup plus sombre le rendant alors difficile à distinguer des autres espèces, et ce pendant les trois premières années, puisque bien des espèces (e.g. genre Larus spp.) n’atteignent leur plumage d’adulte qu’après tout ce temps. En fait, les mésoptiles des laridés sont tels qu’ils ont induit les naturalistes des XVIIème et XVIIIème siècles en erreur et leur ont parfois fait créer de nouveaux taxons pour accommoder ces formes appelées « grisards » et dont ils ne pouvaient décider du statut réel (stades juvéniles d’espèces connues ou taxons distincts bona fide), les techniques de suivi sur le terrain (baguage, émetteurs de signaux, etc.) et la génétique ne s’étant développées qu’au XXème siècle seulement. Il fallut la sagacité de naturalistes du XIXème siècle comme René Primevère Lesson (1794-1849), et plus tard, Louis Magaud d’Aubusson (1847-1917), pour ordonner quelque peu les problèmes de synonymie qui encombraient les listes d’espèces. Comme ces dernières incluaient les travaux prestigieux de personnes qui faisaient autorité comme Buffon — qui, à son crédit, avait émis ses réserves quant au statut réel d’espèces distinctes, il fallut plusieurs décennies avant qu’on osât dénouer des cas comme celui du « Goéland à manteau gris » et du « Goéland à manteau gris et blanc »[1], qui sont aujourd’hui reconnus simplement comme deux plumages du Goéland argenté, soit un mésoptile et un téléoptile.[2]

Notes[modifier le wikicode]

  • Ce terme s’emploie surtout comme adjectif, e.g. plume mésoptile, duvet mésoptile, etc.

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  • — (François Ramade, Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité, Dunod, 760 pp. , p. 393)
  • — (V.Y. Ilyashenko, Independent origin of the trichoptile and neoptile in bird plumage. Dokl Biol Sci. 411:498-500, 2006.)
  • — (Lynds Jones. The development of nestling feathers. Laboratory Bulletin no. 13, Oberlin College, 1907)
  1. Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon (1770–1783), Histoire naturelle,, générale et particulière, avec la description du Cabinet du, Roi., Vols XVI–XXIV., Histoire Naturelle des Oiseaux., Paris.
  2. Charles d’Orbigny. Dictionnaire universel d’histoire naturelle, servant de complément aux oeuvres de Buffon, de G. Cuvier, aux encyclopédies, aux anciens dictionnaires scientifiques. Paris : Martinet et Cie, 1867, p. 185