océan Scythique

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XVIe siècle)[1] Locution composée de océan et de scythique, traduction du latin Scythicus Oceanus.

Nom propre [modifier le wikicode]

Sur cette carte du monde selon Pomponius Mela, l’océan Scythique borde la Scythie et la mer Caspienne.

océan Scythique \o.se.ɑ̃ si.tik\ masculin singulier

  1. Océan qui, pour les géographes de l’Antiquité gréco-romaine, bordait le nord de l’Asie, au-delà de la mer Caspienne et du territoire des Scythes.
    • Les bornes de la Scythie Asiatique sont du costé de l’Occident, les mesmes que nous avons assigné à l’Asie & à l’Europe : du côté du Septentrion l’Ocean Scythique ou mer glacée iusques au promontoire appellé Tabin [...]. — (Philippe Labbe, La geographie royalle, presentee au tres-chrestien Roy de France et de Navarre, Paris, chez Mathurin Henault, 1652, page 471)
    • Pomponius Méla est celui qui nous paroît avoir rendu les idées de cet ancien avec le plus de clarté, lorsqu’il dit au livre Ier :
      « L’Asie est bornée de trois côtés par l’océan, dont les noms diffèrent comme ceux des contrées qu’il avoisine. À l’est, l’océan Oriental ; au midi, l’océan Indien ; au nord, l’océan Scythique. »
      — (Pascal-François-Joseph Gossellin, Recherches sur la géographie systématique et positive des anciens pour servir de base à l'histoire de la géographie ancienne, tome III, Imprimerie impériale, Paris, 1813, page 186)
    • La disparition graduelle de l’Océan Scythique ne pouvant être attribuée qu’à un soulèvement général de son lit, aujourd’hui représenté par la steppe russe, on peut appliquer à ce phénomène la règle de progression que les savants suédois ont posée, en l’évaluant à un minimum de un centimètre par an, soit un mètre par siècle. — (A. C. Moreau de Jonnès, L’océan des anciens et les peuples préhistoriques, Paris, Didier et Cie, 1873)

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. François de Belleforest, Cosmographie universelle de tout le monde, tome second, chez Michel Sonnius, Paris, 1575.