αἰάζω

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Grec ancien[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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Verbe [modifier le wikicode]

αἰάζω, aiázō (voir la conjugaison)

  1. (intransitif) Gémir.
    • Νῦν δ᾽ ἀξείνου πόντου ξείνα
      δυσχόρτους οἴκους ναίω,
      ἄγαμος ἄτεκνος ἄπολις ἄφιλος,
      ἁ μναστευθεῖς᾽ ἐξ Ἑλλάνων,
      οὐ τὰν Ἄργει μέλπους᾽ Ἥραν
      οὐδ᾽ ἱστοῖς ἐν καλλιφθόγγοις
      κερκίδι Παλλάδος Ἀτθίδος εἰκὼ
      καὶ Τιτάνων ποικίλλους᾽, ἀλλ᾽
      αἱμορράντων δυσφόρμιγγα
      ξείνων αἱμάσσους᾽ ἄταν βωμοὺς
      οἰκτράν τ᾽ αἰαζόντων αὐδὰν
      οἰκτρόν τ᾽ ἐκβαλλόντων δάκρυον.
      — (Εὐριπίδου Ἰφιγένεια ἡ ἐν Ταύροις, vv. 218-228 ; Euripide, Iphigénie en Tauride)
      Et maintenant, étrangère sur ces bords inhospitaliers, j’habite un séjour odieux, sans époux, sans enfants, sans patrie, sans amis. Mon temps ne se passe plus à chanter Junon, déesse d’Argos, ni à représenter sur la toile, avec la navette retentissante, l’image de Minerve et des Titans ; mais j’arrose les autels du sang des étrangers qui poussent des gémissements lamentables, et dont les larmes excitent ma pitié.
    • Αἰαῖ· τίς ἄν ποτ᾽ ᾤεθ᾽ ὧδ᾽ ἐπώνυμον
      τοὐμὸν ξυνοίσειν ὄνομα τοῖς ἐμοῖς κακοῖς;
      νῦν γὰρ πάρεστι καὶ δὶς αἰάζειν ἐμοὶ
      καὶ τρίς· τοιούτοις γὰρ κακοῖς ἐντυγχάνω.
      — (Σοφοκλέους Αἴας, vv. 430-433 ; Sophocle, Ajax, traduction Robert Pignarre, Garnier-Flammarion, [Paris], 1964)
      Aïe, aïe ! Qui eût pensé que mon nom deviendrait l’emblème de mes misères ?
      À présent, ce nom, je puis bien l’exhaler encore et encore, comme un hélas, du plus profond de mon malheur !
    • Ὡς ὧδε τοῦδ᾽ ἔχοντος αἰάζειν πάρα. — (Σοφοκλέους Αἴας, v. 904 ; Sophocle, Ajax, traduction Robert Pignarre, Garnier-Flammarion, [Paris], 1964)
      En l’état où le voici, il ne nous reste qu’à gémir.
    • Τὸ μὲν γὰρ θερμὸν πνεῦμα διὰ παχύτητα ποιεῖ βαρυφωνίαν, τὸ δὲ ψυχρὸν διὰ λεπτότητα τοὐναντίον. Δῆλον δὲ τοῦτο καὶ ἐπὶ τῶν αὐλῶν· οἱ γὰρ θερμοτέρῳ τῷ πνεύματι χρώμενοι καὶ τοιοῦτον προϊέμενοιοἷον οἱ αἰάζοντες βαρύτερον αὐλοῦσιν. — (Ἀριστοτέλους Περὶ ζῴων γενέσεως, livre V, ch. VI, § 14 ; Aristote, De la génération des animaux, traduction Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, Hachette, Paris, 1883)
      L’air chaud, qui est épais, fait que la voix est grave ; l’air froid, qui est plus léger, produit tout le contraire. On peut bien voir cette influence sur les flûtes. Les artistes qui ont une respiration plus chaude et qui l’emploient à la façon des gens qui gémissent, rendent un son plus grave.
  2. (transitif) Se lamenter sur. Déplorer.
    • Ἐμοὶ δὲ τὸν ἐμὸν δαίμον᾽ αἰάζειν πάρα,
      ὃς οὔτε λέκτρων νεογάμων ὀνήσομαι,
      οὐ παῖδας οὓς ἔφυσα κἀξεθρεψάμην
      ἕξω προσειπεῖν ζῶντας, ἀλλ᾽ ἀπώλεσα.
      — (Εὐριπίδου Μήδεια, vv. 1347-1350 ; Euripide, Médée, traduction Danielle de Clercq, 2005)
      Sur moi, sur mon destin, je ne peux plus que gémir :
      je ne connaîtrai pas les joies de mon nouveau mariage
      et les enfants que j’ai engendrés et élevés pour moi,
      jamais plus je ne pourrai leur parler, à eux vivants… Je les ai perdus.
    • Αἰάζω τὸν Ἄδωνιν· ἀπώλετο καλὸς Ἄδωνις.
      Ὤλετο καλὸς Ἄδωνις, ἐπαιάζουσιν Ἔρωτες.
      — (Βίωνος τοῦ Σμυρναίου, Εἰδύλλιον αʹ, Ἐπιτάφιος Ἀδώνιδος, vv. 1-2 ; Bion de Smyrne, Idylles de Biôn I, Épitaphe d’Adônis, traduction de Leconte de Lisle, Alphonse Lemerre, Paris, [1869])
      Je pleure Adônis. — Il est mort, le bel Adônis ; il est mort, le bel Adônis ! pleurent les Érôs.
    • Καὶ τοὺς μὲν ἄλγη ποικίλαι τε συμφοραὶ
      ἄνοστον αἰάζοντας ἕξουσιν τύχην,
      ἐμῶν ἕκατι δυσγάμων ῥυσταγμάτων.
      — (Λυκόφρονος τοῦ Χαλκιδέως Ἀλεξάνδρα ; Lycophron de Chalcis, Alexandra,traduction Félix Désiré Dehèque, Durand, Paris, 1853)
      Avant de renoncer aux espérances du retour, bien des maux et des infortunes de toute sorte les éprouveront, justes représailles de mon hymen funeste et de mon rapt.
  3. (intransitif) Respirer bruyamment.
    • Ὁ δ᾽ ἐλέφας φωνεῖ ἄνευ μὲν τοῦ μυκτῆρος αὐτῷ τῷ στόματι πνευματῶδες ὥσπερ ὅταν ἄνθρωπος ἐκπνέῃ καὶ αἰάζῃ, μετὰ δὲ τοῦ μυκτῆρος ὅμοιον σάλπιγγι τετραχυσμένῃ. — (Ἀριστοτέλους Περὶ τὰ ζῷα ἱστορίαι, livre IV, 20 ; Aristote, Histoire des animaux, traduction Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, Hachette, Paris, 1883)
      L’éléphant, quand il ne se sert pas de sa trompe, fait entendre, avec sa bouche seule, une voix qui a quelque chose de la respiration d’un homme, qui chasserait son souffle en se plaignant. Mais quand l’éléphant emploie sa trompe, le son qu’il produit ressemble au bruit strident de la trompette.

Note : Les verbes en grec ancien, d’après l’usage admis dans tous les dictionnaires, sont donnés à la première personne du présent de l’indicatif.

Dérivés[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]