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« théorie critique de la race » : différence entre les versions

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: Calque de l’anglais ''{{lien|critical race theory|en}}''.
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'''théorie critique de la race''' {{pron|te.o.ri kʁi.tik də la ras|fr}} {{f}}
'''théorie critique de la race''' {{pron|te.o.ri kʁi.tik də la ras|fr}} {{f}}
# Grille de lecture des phénomènes sociaux et historiques mettant en exergue les inégalités raciales sous toutes leurs formes.
# Grille de lecture des phénomènes sociaux et historiques mettant en exergue les inégalités raciales sous toutes leurs formes.
#* {{exemple|Alors que dans les années 1970 le marxisme, qui désignait l’idéologie bourgeoise comme la cause de toutes les inégalités, était la doctrine dominante considérée comme la vérité absolue, de nos jours, la '''théorie critique de la race''' (''critical race theory'') est la théorie en vogue. Celle-ci propose une vision de l’histoire et de la société dominée, non plus par la « classe », mais plutôt par la « race », ce qui donne lieu à un retour en force du concept non scientifique de « race humaine ».
#* {{exemple|Ce que je ne réalisais pas encore, c’est combien la '''théorie critique de la race''' serait pertinente pour ce travail également. Nombre de mes client.es étaient racisé.es. L’idée selon laquelle le sida était une maladie d’homme gay blancs était encore prédominante, alors que mes client.es étaient des personnes racisées, du fait de l’intersection de la race, de la pauvreté et de la toxicomanie.|source= Andrieu, Sarah. « Anthea Kraut, Choreographing Copyright : Race, Gender, and Intellectual Property Rights in American Dance, Oxford, Oxford University Press, 2015, 336 p. », Ethnologie française, vol. 52, no. 1, 2022, pp. 175-177.|lang=fr}}
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#*{{exemple|Il n’est pas inutile de rappeler que '''la théorie critique de la race''' – terme sous lequel il faut davantage entendre l’unité d’une démarche et d’une visée scientifique commune à un collectif pluriel de juristes, sociologues ou anthropologues qu’une école de pensée – s’est d’abord développée au sein des critical legal studies (études critiques de droit), elles-mêmes héritières du réalisme juridique américain (legal realism) (Delgado et Stefancic 2013).|source= Ruiz, Jean-Marie, et Isabelle Vagnoux. « Aux racines du « trumpisme » : un illibéralisme américain », 20 & 21. Revue d'histoire, vol. 153, no. 1, 2022, pp. 3-17. |lang=fr}}
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#*{{exemple|Ainsi, là où la''' théorie critique de la race''' permet d’appréhender l’expérience des Africain·e·s-Américain·e·s et des Autochtones, la théorie de l’assimilation est plus adaptée en ce qui concerne les premières générations d’immigrants. Alba en conclut que ces deux théories sont complémentaires et nécessaires.|source=« Comptes-rendus d’ouvrages », Politique américaine, vol. 35, no. 2, 2020, pp. 89-99.|lang=fr}}
#*{{exemple|Ainsi, là où la''' théorie critique de la race''' permet d’appréhender l’expérience des Africain·e·s-Américain·e·s et des Autochtones, la théorie de l’assimilation est plus adaptée en ce qui concerne les premières générations d’immigrants. Alba en conclut que ces deux théories sont complémentaires et nécessaires.|source=« Comptes-rendus d’ouvrages », Politique américaine, vol. 35, no. 2, 2020, pp. 89-99.|lang=fr}}

Version du 12 juin 2023 à 12:28

Français

Étymologie

Calque de l’anglais critical race theory.

Locution nominale

théorie critique de la race \te.o.ri kʁi.tik də la ras\ féminin

  1. Grille de lecture des phénomènes sociaux et historiques mettant en exergue les inégalités raciales sous toutes leurs formes.
    • Alors que dans les années 1970 le marxisme, qui désignait l’idéologie bourgeoise comme la cause de toutes les inégalités, était la doctrine dominante considérée comme la vérité absolue, de nos jours, la théorie critique de la race (critical race theory) est la théorie en vogue. Celle-ci propose une vision de l’histoire et de la société dominée, non plus par la « classe », mais plutôt par la « race », ce qui donne lieu à un retour en force du concept non scientifique de « race humaine ». — (Nadia El-Mabrouk, « Éducation laïque : de la théorie à la pratique », dans La loi sur la laïcité de l’État, Presses de l’Université Laval, Québec, 2023, page 164)
    • Ce que je ne réalisais pas encore, c’est combien la théorie critique de la race serait pertinente pour ce travail également. Nombre de mes client.es étaient racisé.es. L’idée selon laquelle le sida était une maladie d’homme gay blancs était encore prédominante, alors que mes client.es étaient des personnes racisées, du fait de l’intersection de la race, de la pauvreté et de la toxicomanie. — (Andrieu, Sarah. « Anthea Kraut, Choreographing Copyright : Race, Gender, and Intellectual Property Rights in American Dance, Oxford, Oxford University Press, 2015, 336 p. », Ethnologie française, vol. 52, no. 1, 2022, pp. 175-177.)
    • Il n’est pas inutile de rappeler que la théorie critique de la race – terme sous lequel il faut davantage entendre l’unité d’une démarche et d’une visée scientifique commune à un collectif pluriel de juristes, sociologues ou anthropologues qu’une école de pensée – s’est d’abord développée au sein des critical legal studies (études critiques de droit), elles-mêmes héritières du réalisme juridique américain (legal realism) (Delgado et Stefancic 2013). — (Ruiz, Jean-Marie, et Isabelle Vagnoux. « Aux racines du « trumpisme » : un illibéralisme américain », 20 & 21. Revue d'histoire, vol. 153, no. 1, 2022, pp. 3-17.)
    • Ainsi, là où la théorie critique de la race permet d’appréhender l’expérience des Africain·e·s-Américain·e·s et des Autochtones, la théorie de l’assimilation est plus adaptée en ce qui concerne les premières générations d’immigrants. Alba en conclut que ces deux théories sont complémentaires et nécessaires. — (« Comptes-rendus d’ouvrages », Politique américaine, vol. 35, no. 2, 2020, pp. 89-99.)


Apparentés étymologiques

→ voir théorie, critique et race

Traductions