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attrister

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
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(1468) → voir triste

attrister \a.tʁis.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’attrister)

  1. Rendre triste.
    • Tout venait de s’écrouler en elle et autour d’elle, et rien n’avait plus le pouvoir de toucher son cœur, de le réjouir ou de l’attrister. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Je quitte Dollero tout heureux car, au milieu de ses éloges, il a, prétend-il, trouvé une épigramme […] Je l’attriste en soutenant que c’est encore un éloge et pas une épigramme. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
  2. Donner une allure triste, un air de tristesse.
    • Avant la guerre, on avait déjà commencé à construire le nouvel Hôtel-Dieu, mais les bâtiments de l’ancien hôpital attristaient encore le parvis de Notre-Dame. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, partie 1, chapitre 3)
    • Dès l’automne, la Fougère Aigle aux frondes desséchées attriste de sa teinte rouille la tonalité déjà grise de l’ensemble. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 132)
  3. (Pronominal) Devenir triste.
    • On peut être marri, ou plutôt s’attrister du bien d’autrui, à cause que nous ne l’avons pas & que nous souhaiterions le posséder aussi bien que lui […] — (Vincent Houdry, La Bibliothèque des prédicateurs, volume 3, § 5, page 598, 3e éd., 1733)
    • Valori.– Il est mal à vous de plaisanter cet enfant. Voyez comme ses grands yeux s’attristent à chacune de vos paroles. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte II, scène 2)
    • Or, depuis quelque temps, le curé de Melotte devenait inquiet, il s’attristait, s’aigrissait, se montait et se mettait dans de saintes colères. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)

Prononciation

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Références

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