coudoyer

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Français

Étymologie

Dérivé de coude, avec le suffixe -oyer.

Verbe

coudoyer \ku.dwa.je\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se coudoyer)

  1. Heurter quelqu’un du coude.
    • Et le raffiné se panadait le poing sur sa hanche, coudoyant les promeneurs et souriant aux promeneuses. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • Quelle cohue sur les trottoirs et comme il est difficile de se mouvoir parmi ces gens qui, sans penser à mal, vous coudoient ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  2. Passer fréquemment près de quelqu’un ou de quelque chose; côtoyer.
    • Il y a des moments où l’on doute de l’état mental de M. Baudelaire ; […]. L’odieux y coudoie l’ignoble ; le repoussant s’y allie à l’infect. — (Gustave Bourdin; Critique de Les Fleurs du Mal, dans "Le Figaro" du 5 juillet 1857)
    • […] ; aussi l’heureuse Éléonore croyait-elle à la bonne foi de Canalis en lisant ces quatre pages où l’amour et les affaires, le mensonge et la vérité se coudoyaient. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Elle part de l'antiquité grecque et latine, coudoie les antiquités germaines et celtiques, va chercher l'Orient, et, traversant la Provence, rentre dans notre pays; puis en sort, parcourt l'Italie, l’Espagne, le Portugal, l'Angleterre, l'Allemagne. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
  3. Être coude à coude.
    • Catholiques et mécréants se sont coudoyés devant l’urne sans éprouver la moindre envie d’en venir aux mains. — (Émile Combes; Discours du 4 septembre 1904 à Auxerre)

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références