fouta

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Fouta

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’arabe فوطة, fouta (« étoffe, toile »)[1].

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
fouta foutas
\fu.ta\

fouta \fu.ta\ féminin

  1. (Afrique du Nord) Pagne tissé qu'on porte au hammam.
    • Un narghilé d'argent très pur
      Coudoie une lampe à pétrole,
      Et des foutas pendent au mur
      Près d'une horrible camisole.
      — (Jules Lemaître, Poésies, Petites orientales, Dans la Kasbah, III ; Alphonse Lemerre éditeur, Paris, s. d. [après 1881], page 181)
    • Ce mur est sacré ; tous les jours les femmes arabes viennent y suspendre des ex-voto, fragments de haïcks et de foutas, longues tresses de cheveux roux liés par des fils d’argent, pans de beurnouss. — (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, Folio junior, 1979, p. 150)
  2. (Algérie) (Désuet) Foulard ou étoffe de soie rayée que portaient les femmes juives ou musulmanes.
    • Je reconnus les oripeaux qu’elle avait sortis de ses caisses de bois blanc : la jebba orange constellée de paillettes rouges et vertes, la fouta de soie artificielle, brillante, multicolore, orange, jaune, vert, rouge, le foulard vert et jaune orné d’une main et d’un poisson. — (Albert Memmi, La Statue de sel, Gallimard, collection Folio, 1993, page 180)
  3. Serviette de bain légère.

Traductions[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

  • fouta sur l’encyclopédie Wikipédia

Références[modifier le wikicode]

  1. Louis Marcel Devic, Dictionnaire étymologique des mots français d’origine orientale, Impr. nationale, 1876, p. 122
  • J.-H. Probst, « L'influence des langues voisines sur le français en Algérie », section 3 (Philologie et histoire), pp. 28-36, du Compte rendu du Congrès international pour l'extension et la culture de la langue française, Gand, 11-14 septembre 1913, Paris : chez Édouard Champion, Bruxelles : chez M. Weissenbruch & Genève : chez A. Julien, 1914