indérangeable

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1741) Dérivé de déranger, avec le préfixe in- et le suffixe -able.

Adjectif [modifier le wikicode]

	Singulier	Pluriel
Masculin et féminin	indérangeable	indérangeables
Masculin et féminin	\ɛ̃.de.ʁɑ̃.ʒabl\

indérangeable \ɛ̃.de.ʁɑ̃.ʒabl\ masculin et féminin identiques

(Vieilli) Que rien ne peut déranger, dérégler (en parlant d’un ensemble, d’un mécanisme...).
- Vous lisés^{[sic : lisez]} un Auteur Leibnitien, votre Machine se trouve disposée à dire, Oui, j’en tombe d’accord. Une harmonie indérangeable reduit votre Monade, à penser que cela est juste, & bien prouvé. — (Jean-Pierre de Crousaz, La logique ou système de réflexions qui peuvent contribuer à la netteté et à l'étendue de nos connoissances, 4^e édition, tome III, Marc-Michel Bousquet, Lausanne, 1741, page 485)
- Oui, ce nœud de cravate m’exaspère ; les deux bouts en sont exactement de la même longueur, et ils ont quelque chose d’indérangeable qui pourrait me rendre furieux. — (Victor Cherbuliez, Le Comte Kostia, 4^e édition, Hachette, Paris, 1872, page 120)
- Mais, lorsque le tout est bien établi par un ouvrier capable, le microphone est indérangeable et forme un transmetteur des plus sensibles. — (La Lumière électrique, journal universel d’électricité, XI^e année, n° 46, 16 novembre 1889, page 320)
Qu’on ne peut pas ou qu’on ne doit pas déranger dans ses occupations.
- Cela [Le refus par Flaubert d’une invitation de George Sand] me donne des airs de monsieur indérangeable, qui sont fort ridicules. — (Gustave Flaubert, lettre à George Sand, 15 décembre 1868, dans les Œuvres de Gustave Flaubert, tome XII : Correspondance 1865-1870 ; Éditions Rencontre, Lausanne, 1965, page 359.)
Que personne ne peut déranger, par suite d’une grande disponibilité.
- Les âmes saintes, unies fortement à Dieu, participent à la nature divine ; or Dieu, infiniment bon, est toujours prêt à nous recevoir : il est souverainement indérangeable. — (Paillettes d’or : cueillette d epetits conseils pour la sanctification et le bonheur de la vie,6^e série, Aubanel frères, Avignon, 1885, page 22)