khotba

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’arabe خطبة, khotba, du verbe خطب, khataba (« faire un discours, demander en mariage »).

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
khotba khotbas
\kot.ba\

khotba \kot.ba\ féminin

  1. Allocution, discours, prêche d’imam.
    • Quelle espèce d'homme est votre imam ? il est bien impoli, il récite dans la khotba les noms de mes voisins, pourquoi n’a-t-il pas prononcé le mien et n’a-t-il fait nulle mention de moi, qui par mes biens et ma fortune suis au dessus d’eux tous ? — (Auguste de Jaba, Recueil de notices et récits kourdes, Saint-Pétersbourg, 1860, pages 60-61)
    • Cette première khotba était une sorte de profession de foi, une glorification de Dieu, de son unité et de ses principaux attributs. Le prophète la prononçait du haut de la chaire (member) et non de l’autel (mihreb). — (Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique, Volume 26, Paris, 1850, page 220)
    • Le refus d’admettre les femmes à la khotba est, selon elle, une manière de les exclure du pouvoir politique. La régularité de la khotba, qui se déploie chaque vendredi à la mosquée et par l’intermédiaire des médias, permet de perpétuer et de renforcer le pouvoir masculin, un pouvoir qui tolère l’intelligence des femmes, mais pas leur volonté. — (Amira Nowaira, Azza El Kholy, Moha Ennaji, Des femmes écrivent l’Afrique : L’Afrique du Nord (traduit de l’anglais par Christiane Owusu-Sarpong), éditions Khartala, 2013, page 367)
  2. Fiançailles, demande en mariage.
    • La khotba est la démarche officielle faite par un groupe de personnes honorables ayant à leur tête un marabout ou un taleb, auprès du père de la jeune fille, lequel ainsi qu’il en a été convenu, les attend. Il les reçoit avec égard en respectant toutes les règles de l’étiquette. — (Mathéa Gaudry, La société féminine au djebel Amour et au Ksel : étude de sociologie rurale nord-africaine, Société algérienne d’impressions diverses, 1961, page 146)
    • […] les fiançailles, khotba, ne deviennent officielles qu’à la suite d’une cérémonie dont l’importance et la forme sont sujettes à variation d’une région à l’autre. — (La Revue du Musée de l’Homme, Objets et mondes : la Revue du Musée de l’Homme, Volume 13, 1973, page 9)
    • Le mandataire (ouali) du prétendant — ou de son père — prend la parole le premier et répète la khotba, en précisant. Celui du père de la jeune fille lui répond : « Ne sais-tu pas, ô toi qui oses demander la main de la princesse des princesses, que celle-ci est émeraude elle-même et que l’émeraude vaut très cher ? » — (Mathéa Gaudry, La société féminine au djebel Amour et au Ksel : étude de sociologie rurale nord-africaine, Société algérienne d’impressions diverses, 1961, page 147)

Traductions[modifier le wikicode]