nausée
:
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (1495)[1][2][3] Du latin nausea (« mal de mer »)[1][2][3], du grec ancien ναυτία, nautía[1][4][3], lui-même de ναύτης, nautês (« marin, matelot »)[5], dérivé de ναῦς, naûs (« navire, bateau »)[1][3] → voir noise.
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
nausée | nausées |
\no.ze\ |
nausée \no.ze\ féminin
- Envie de vomir.
- Il n’était plus qu’une loque humaine anéantie par la nausée. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 252 de l’édition de 1921)
- À midi, elle n’avait rien bu, rien mangé. J’avais insisté, mais la seule vue des saucisses et des œufs brouillés lui donnaient, avait-elle dit, des « projets de nausées ». — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 252)
- L'usage d'alcool entraîne une accumulation d’acétaldéhyde à l'origine de nausées, de vomissements, d'un flush facial et de malaises. — (Laurent Karila, Idées reçues sur l'addiction à l'alcool: comprendre et sortir de la dépendance, Éditions Le Cavalier Bleu, 2018)
- Lors de l’intoxication aiguë, la présentation classique initiale est la triade : céphalées, nausées, vomissements et sensations vertigineuses. — (« Pathologies toxiques non tumorales », chap. 8 de Toxicologie, ouvrage collectif sous la direction de Xavier Coumoul, Éditions Dunod, 2017, rééd. 2019, page 192)
- (Sens figuré) Impression de dégoût.
- D’autres fois, il clamait à pleine voix : — J’aime l’Angleterre, mais le puritanisme, voyez-vous, je l’abhorre, il me donne la nausée, il me soulève le cœur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 36 de l’édition de 1921)
- Tout ce qu’il entendait autour de lui, les tuyaux refilés d’une oreille à l’autre, les vaines discussions d’intérêts sordides, les propositions abracadabrantes, lui occasionnaient parfois des nausées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- [.] la journée passait, inutile, superflue, fatigante. Chaque mouvement provoquait, non de la douleur, mais, pire encore, une nausée. [.] Pas la maladie, pas la faiblesse du corps, mais cette nausée. — (Roman Sentchine, Les Eltychev, Éditions Noir sur Blanc, Lausanne, 2009, page 232)
Dérivés[modifier le wikicode]
Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]
nausée figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : alcoolisme.
Traductions[modifier le wikicode]
- Anglais : nausea (en)
- Vieil anglais : snoffa (ang)
- Espagnol : asco (es) masculin
- Gaélique irlandais : adhascaid (ga)
- Grec : ναυτία (el)
- Grec ancien : ναυτία (*) nautía féminin
- Kotava : merla (*)
- Néerlandais : misselijkheid (nl)
- Suédois : äckel (sv) (1), kväljning (sv) (1), vämjelse (sv) (2)
- Tchèque : nevolnost (cs)
Prononciation[modifier le wikicode]
- Suisse (canton du Valais) : écouter « nausée [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi[modifier le wikicode]
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (nausée), mais l’article a pu être modifié depuis.
- ↑ a b c et d Jean Dubois, Henri Mitterand, Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique & historique du français, Larousse, 2007.
- ↑ a et b « nausée », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ a b c et d Le Grand Robert de la langue française, Le Robert, 2005-2008 (version de démonstration)
- ↑ « nausée », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
- ↑ Dictionnaire de l’Académie française, neuvième édition, 1992– → consulter cet ouvrage