propret

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de propre, avec le suffixe -et.

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin propret
\pʁɔ.pʁɛ\
proprets
\pʁɔ.pʁɛ\
Féminin proprette
\pʁɔ.pʁɛt\
proprettes
\pʁɔ.pʁɛt\

propret \pʁɔ.pʁɛ\

  1. Arrangé proprement, non sans quelque recherche.
    • La route de Nice, aux deux côtés de laquelle se trouve bâti le faubourg, était bordée, en 1851, d’ormes séculaires, vieux géants, ruines grandioses et pleines encore de puissance, que la municipalité proprette de la ville a remplacés, depuis quelques années, par de petits platanes. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • Une de ses distractions les plus douces et les plus amères à la fois, était de se mettre à l’une des fenêtres de cette pièce, qui donnaient sur la rue de la Banne. Elle apercevait de biais la place de la Sous-Préfecture. C’était là son paradis rêvé. Cette petite place, nue, proprette, aux maisons claires, lui semblait un Éden — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, page 83)
    • Vous voyez ça d’ici : une maigre gamine, brune, proprette, en tablier noir, avec une coque de ruban rouge qui danse sur son front. — (Léon Frapié, Le verbe, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 154)
    • Martin, la langue un peu sortie par le coin gauche de la bouche, achevait de mener une rature proprette sur les cinq mots qu’il avait écrits. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 22)
    • Saint-Nicolas est devenue une petite ville fort proprette, mais en somme, peu intéressante. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
    • J’arrive à Longwy le jour du conseil de révision et je vois, circulant dans les rues, des bandes de proprets conscrits, enrubannés de la tête au pieds et se démenant comme des gaillards nullement mécontents de leur sort. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Une grosse dame, gonflée, rose et proprette comme une cruche, s’écriait très fort :
      « Ne me parlez pas de la « Descente de Croix » de Rubens ou je me trouve mal ! »
      — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 83)
    • Il faisait noir dans la roulotte, mais c’était comme s’il le voyait. En ce moment, il ôtait son uniforme, Pierson, puis il le pliait méticuleusement, et il en faisait un petit paquet propret qu’il mettait sous sa tête comme oreiller. Puis il se couchait en chien de fusil, et maintenant, il disait ses prières. — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 158)
    • Petites douleurs cardiaques qui me font espérer une mort rapide et proprette. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 193)
  2. (Ironique) Convenable et à courte vue.
    • La route de Nice, aux deux côtés de laquelle se trouve bâti le faubourg, était bordée, en 1851, d’ormes séculaires, vieux géants, ruines grandioses et pleines encore de puissance, que la municipalité proprette de la ville a remplacés, depuis quelques années, par de petits platanes. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre I ; réédition 1879, page 18)
    • N'importe quel clampin de bistrot, d'aède de comptoir a plus de talent et de sensibilité que ces bavasseurs glumeux, ces bouffons de l'art officiel, castrats du sérail de la bien-pensance, créatures de la gauche culturellement proprette. — (Eugène Durif, Sale temps pour les vivants, Éditions Flammarion, 2001, page 17)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]