restre

Ancien français

Étymologie

(c. 1135) Dérivé de estre, avec le préfixe re-.

Verbe

restre \Prononciation ?\

1. Être de nouveau.
   • molt près d’els resont li escuier — (Le Couronnement de Louis, édition de Langlois, vers n^o 1525, circa 1135)

     Les écuyers sont de nouveau très proches à eux

   1. Verbe auxiliaire.
      • A l’escremir resont venu — (Roman d’Eneas, édition de Babbi et Petit, vers n^o 9769)
   2. Sert à former la voix passive.
      • Anna [...] refu donee a Salomas — (Le Trespassement de Nostre Dame, édition de Keller du ms. de Turin)
      • Cil d’Elide resont guarni — (Le Roman de Troie, édition de Constans, tome I, p. 452, c. 1165)

Notes

• L’infinitif restre semble être attesté pour la première fois circa 1370, dans Éthiques par Nicolas Oresme^[1].
• Conjugaison de estre, avec le préfixe r- devant une voyelle (rest), et re- devant une consonne (resont).

Références

• ^[1]rêtre dans le Dictionnaire du moyen français, édition de 2015. Onglet « exemples ».
• Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage