éolithe

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Années 1870) Composé de éo, du grec ancien ἠώς, êốs (« aube ») et -lithe : « pierre de l’aube » (de l’humanité). Nom attribué par le géologue et archéologue français Jean-Baptiste Rames à des fragments de silex découverts à Arpajon-sur-Cère (Cantal) dans des couches de l’ère tertiaire datées de plus de 5 millions d’années[1] et considérés à l’époque comme des outils primitifs façonnés par retouches (alors que l’on date aujourd’hui l’apparition de l’Homo habilis au mieux à environ 2,5 millions d’années).

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
éolithe éolithes
\e.ɔ.lit\
Éolithes d’Arpajon, considérés comme un pic (à gauche) et un grattoir

éolithe \e.ɔ.lit\ masculin

  1. (Préhistoire) (Désuet) Fragment de silex soi-disant retouché pour servir d’outil par un homininé hypothétique de l’ère tertiaire (pliocène ou miocène), mais qui est en fait un géofact, le produit de phénomènes naturels.
    • Il est impossible de nier que les éolithes de Mantes aient été produits et se produisent continuellement en-dehors de toute intervention humaine ; or ce sont les traces d’un travail intentionnel qui caractérisent les éolithes, d’après leurs inventeurs eux-mêmes. — (Marcellin Boule, L’origine des éolithes, page 8, Masson, 1905)
    • Comme les éolithes étaient une impertinence envers Dieu, l’auteur d’un si grave ouvrage devait naturellement se réjouir qu’on les réfutât : c’est qu’elles se donnaient comme la preuve de l’homme tertiaire, et que la non-existence de cet homme-là est, paraît-il, matière de foi pour un bon catholique. — (Jean-Paul Lafitte, Les pierres d’aurore, L’Humanité n° 3356, page 4, 25/06/1913)

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. L’identité de l’Auvergne : mythe ou réalité historique, sous la direction de Daniel Martin, page 46, Editions Créer, 2002