attifer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XVIIe siècle) De l’ancien français atifer. La nuance péjorative, à tout le moins critique, apparaît dès le XVIIe siècle : « Ce mot vieillit & ne se dit plus guere qu'en raillerie. »[1] Elle est donc peut-être implicite dans des énoncés qui paraissent neutres, comme ci-dessous 1.

Verbe [modifier le wikicode]

attifer \a.ti.fe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (Pronominal : s’attifer)

  1. (Vieilli) Orner, parer, enjoliver.
    • (Pronominal) Aussitôt les jeunes gens se réunissent sur la place ; aussitôt les jeunes filles sentent un frisson dans leurs veines, et vite, vite, de s’attifer, de se faire belles, avec le bonnet à rubans et la robe des dimanches ! — (Lucien Duc, En Provence: Études de mœurs & souvenirs de jeunesse, Librairie de la Province, Paris, 1893)
    • Un frisson m’a secouée ; j’ai attrapé mes paperasses, je me suis mise à les feuilleter, à faire un brin de toilette à mes notes ; j’ai attifé des phrases, comme si elles devaient un jour se produire en public. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
    • (Pronominal) Et, plein les trottoirs, des filles levantines, qui visent à s’attifer comme celles de Paris, mais qui, par erreur, sans doute, ont fait leurs commandes chez quelque habilleuse pour chiens savants. — (Pierre Loti, Voyages au Moyen-Orient: Le Désert, Jérusalem, La Galilée, Vers Ispahan, La Mort de Philaé (1895-1907), Arthaud, 2012)
    • (Transitif) Il déclara que ces meubles, ainsi attifés, valaient au moins cinq fois le prix qu’il les avait payés, et nous fit admirer, une fois de plus, les prodigieuses « affaires » qu’il savait découvrir chez les brocanteurs. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 117)
  2. (Péjoratif) Orner, parer avec mauvais goût.
    • (Transitif) Ils le paraient, ils l’enrubannaient, ils ouataient ses rythmes, ils attifaient sa musique de teintes impressionnistes, de perversités lascives... Pauvre Gluck ! — (Romain Rolland, Jean-Christophe, Paul Ollendorff, 1904-1912)
  3. (Péjoratif) Vêtir de façon bizarre, plus ou moins ridicule.
    • (Pronominal) Mais la bonne examinait la petite, en disant que mademoiselle s'était drôlement attifée. — (Émile Zola, Une page d'amour, G. Charpentier, Paris, 1879)
    • (Pronominal) Elle avait dit à Pomme au début : « Tu ne peux pas t’attifer comme ça ; tu ne peux pas rester sans maquillage. » — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, pages 42-43)
    • (Pronominal) Ce n’est pas parce que je suis une vieille fille que je dois m’attifer n'importe comment. — (Lisa Kleypas, Nulle autre que vous, traduction d’Anne Busnel, J’ai lu, 2014)

Quasi-synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes

Références[modifier le wikicode]