donneur d’eau bénite

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
donneur d’eau bénite donneurs d’eau bénite
\dɔ.nœʁ do be.nit\
Donneur d’eau bénite en 1841.

donneur d’eau bénite \dɔ.nœʁ do be.nit\ masculin (pour une femme, on dit : donneuse d’eau bénite)

  1. (Sens propre) (Religion) Personne qui, à l'entrée d'une église, propose l'eau bénite aux arrivants.
    • Ainsi que le dragon des Hespérides, à chaque porte de l'Église se hérisse un donneur d'eau-bénite, lequel, toutes les fois que vous entrez ou que vous sortez, vous fourre sous le nez son inévitable goupillon. Si vous passez sans tenir compte de cette amicale provocation, si vous avez l'audace de plonger vous-mêmes vos doigts dans la coquille marine qui contient l'eau lustrale, le dragon laisse échapper un gémissement ou plutôt un grognement, […]. — (Jules Ladimir, Physiologie des rats d'église, Paris : chez Charles Warée, 1841, réédition par Ligaran, 2015, chap. 10)
    • Convenez-en, messeigneurs, il n'est aucun de vous, même aucun de vos gens, qui voulût changer de sort avec moi; cependant lorsque je cesserai de donner de l'eau bénite, lorsqu'on en donnera à ma bière, il y aura des brigues, des cabales, pour obtenir ma place. Tout le corps des pauvres se soulèvera; car, vous le savez, dans l'état le plus malheureux, les donneurs d'eau bénite sont les moins malheureux. — (« Les plaintes des divers états : Le Pauvre », dans l’Histoire des Français des divers états ou histoire de France aux cinq derniers siècles, par Amans-Alexis Monteil, 3e édition, Paris : chez Victor Lecou, 1848, p. 16)
    • A son appeau se prendront aisément les républicains français qui n'auront pas assez d’épithètes laudatives quand ils célébreront la victoire de Sadowa : l’intelligence philosophique, l’organisation moderne ont vaincu les donneurs d’eau bénite, les marchands de patenôtres. — (Georges Duveau, Sociologie de l'utopie et autres essais, ouvrage posthume, Presses Universitaires de France, 1961, partie 3, chap. 3, §. 5)
  2. (Sens figuré) Personne qui fait de grandes promesses sans même songer à les tenir jamais.

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]