débraillement

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Composé du verbe débrailler et du suffixe -ment.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier	Pluriel
débraillement	débraillements
\de.bʁaj.mɑ̃\

débraillement \de.bʁaj.mɑ̃\ masculin

Action de découvrir, de dénuder une partie de soi-même parfois jusqu’à l’indécence, particulièrement en parlant de vêtement.
- Les poètes et les romanciers de ce temps-là nous parlent tous de ce prodigieux débraillement, que favorisait l’usage des corsets, armés de buses d'acier, de baleines et de fil d'archal. — (L. Jacob, Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde, Éditeur Seré, 1853)
- Cette arme était du reste, avec une chaîne de chevalier dont quelques anneaux s’échappaient du débraillement de sa poitrine, la seule chose nette et brillante dans cette toilette du matin. — (Joseph Mathurin Brisset, Les Templiers: 1313, Éditeur Meline, Cans et compagnies, 1837)
(Par métonymie) Laisser-aller vestimentaire.
- Aussi vous jugez combien ces braves gens sont fantaisistes d’allures, et pittoresques dans leur débraillement. — (Henry Havard, Amsterdam et Venise, Éditeur Plon, 1876)
- Son costume, même à l’époque où les démagogues affectaient de flatter le peuple en imitant le cynisme et le débraillement de l’indigence, était propre, décent, correct comme celui d’un homme qui se respecte dans le regard d'autrui. — (Alphonse de Lamartine, Histoire des Girondins, Furne Libraire-Éditeur, 1858)
- […] après-midi d’été, lumière tamisée dans beaucoup d’ombre. Et même le débraillement un peu poisseux des gens affalés sur les bancs prenait cette tonalité de vert profond. — (Philippe Delerm, La bulle de Tiepolo, Gallimard, 2005, collection Folio, page 85.)