franc-mitou

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

 Composé de franc et de mitou (« matou, hypocrite »).

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
franc-mitou francs-mitous
francs-mitoux
\fʁɑ̃.mi.tu\

franc-mitou \fʁɑ̃.mi.tu\ masculin

  1. (Vieilli) Nom donné aux mendiants qui faisaient le malade ou l’infirme pour apitoyer les passants.
    • Nous sommes tes juges. Tu es entré dans le royaume d'argot sans être argotier, tu as violé les priviléges de notre ville. Tu dois être puni, à moins que tu ne sois capon, franc-mitou ou rifodé, c'est-à-dire, dans l'argot des honnêtes gens, voleur, mendiant ou vagabond. Es-tu quelque chose comme cela? — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, chap. 6 : La Cruche cassée, 1831, Œuvres complètes de Victor Hugo, Paris : chez Veuve Alexandre Houssiaux, 1864, Roman vol.3, p. 135)
    • Les Francs-Mitoux sont ceux qui sont malades ou qui feignent de l'être. Ils vont appuyés sur un bâton, le front bandé et faisant les trembleurs. — (Eugène-François Vidocq, Les voleurs, Paris : chez l'auteur, 1837, vol. 2, p. 367)
    • A travers le brouillard malsain des matinées de novembre, on coudoie tous ces types étranges et sinistres de mercelots et de sabouleux, — de matrones et de bohémiennes, — d'argotiers et de francs-mitous, — de truands et de filles de joie, — gens de sac et de corde destinés à mourir longitudinalement comme des philosophes de la borne, et non horizontalement comme d'honnêtes pratiquants du comptoir !… — (Alfred Delvau, Les dessous de Paris, Paris : chez Poulet-Malassis et De Broise, 1860, vol.1, p. 73)

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  • Dictionnaire encyclopédique Quillet, Paris, 1934.