se pourlécher les babines
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- Composé de pourlécher et de babine.
Locution verbale [modifier le wikicode]
se pourlécher les babines \sə puʁ.le.ʃe le ba.bin\ (se conjugue → voir la conjugaison de pourlécher)
- (Sens propre) Se passer la langue sur les lèvres en signe de contentement.
Les petites avaient vu Minou dans la cour, en train de se pourlécher les babines auprès d’un bol de lait.
— (René Boylesve, Le Carrosse aux deux lézards verts, Calmann-Lévy, 1921, page 23)
- (Sens figuré) Se régaler, se délecter.
Sans doute il y a en la cheminée un feu flambant clair, et sur ce feu une marmite où cuit une grasse soupe ; ô plaisante imagination dont ma fantaisie se pourlèche les babines et que j’arrose, en idée, avec deux ou trois bouteilles tirées de derrière les fagots et drapées à l’antique de toiles d’araignée !
— (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, G. Charpentier, 1889, tome 1, chapitre 7, page 250)Quelques riches font semblant de frissonner devant la menace de cette confiscation mal déguisée, et le lion populaire – pauvre dupe ! éternelle dupe des rhéteurs ! – se pourlèche les babines.
— (Joseph Reinach, Démagogues et socialistes, L. Chailley, 1896, page 222)Et, hilares, les américanophobes de tout poil de se pourlécher les babines.
— (Julien Teppe, Contre l’américanophobie, 1969)
Variantes[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Lyon) : écouter « se pourlécher les babines [Prononciation ?] »
- Aude (France) : écouter « se pourlécher les babines [Prononciation ?] »