sepelio

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Latin[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Une étymologie[1], par James Darmesteter — (Mém. Soc. Ling, iv, page 226.) lui donne le sens primitif de « dormir, endormir » (→ voir sopio). Plaute l’emploie en ce sens : ubi somnum omnem sepelivi, « dès que j'eus dormi tout mon soûl » — (Plaute. Most. 5.2.1) ; Virgile aussi en parlant de Cerbère : ubi somnum sepelivi omnem atque obdormio crapulam — (En. vi, 424). Rapprocher ce mot de κοιμητήριον, koimêtêrion (« dortoir, cimetière ») qui a donné coemeterium (« cimetière »). Le sens de « anéantir », relève de supo, dissipo (« dissiper »).
Julius Pokorny[2] rattache ce verbe, avec le sens générique de « honorer, s'occuper de » au radical indo-européen commun *sep- auquel il rattache le grec ancien ὅπλον, hoplon (« outil ») et le sanscrit सपर्यति, saparyáti (« vénérer »).

Verbe [modifier le wikicode]

sepelio, infinitif : sepelīre, parfait : sepelīvi, supin : sepultum \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Rendre les derniers devoirs : ensevelir, enterrer, inhumer.
    • hominem mortuum in urbe ne sepelito neve urito — (Tab.)
      qu'un mort ne soit ni enseveli (enterré) ni brûlé dans la ville.
    • sepelire corpus et reliquias inferre…
      mettre un corps sur le bûcher et porter les cendres à…
  2. Anéantir, faire disparaître, faire cesser.
    • sepelire dolorem — (Cicéron.)
      faire taire sa douleur.
  3. Faire dormir d’un profond sommeil.
    • invadunt urbem somno vinoque sepultam — (Virgile. A. 2, 265)
      Ils envahirent la ville plongée dans un profond sommeil aviné.

Note : Par convention, les verbes latins sont désignés par la 1re personne du singulier du présent de l’indicatif.

Dérivés[modifier le wikicode]

Dérivés dans d’autres langues[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Michel Bréal et Anatole Bailly, Dictionnaire étymologique latin, Hachette, Paris, 1885 → consulter cet ouvrage
  2. Julius PokornyIndogermanisches etymologisches Wörterbuch, 1959 → consulter cet ouvrage