Aller au contenu

été indien

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Composé d’été et indien, calque de la locution en anglais Indian summer.

Locution nominale

[modifier le wikicode]
Singulier Pluriel
été indien étés indiens
\e.te ɛ̃.djɛ̃\

été indien \e.te ɛ̃.djɛ̃\ masculin

  1. Période de beau temps en automne, après une période de froid et avant l’arrivée définitive de l’hiver.
    • Un brouillard fumeux, ressemblant à celui de l’été indien, enveloppait toutes choses et ajoutait naturellement à mon incertitude. — (Edgar Poe, « Le Cottage Landor », dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire, 1849)
    • On ira où tu voudras, quand tu voudras
      Et on s’aimera encore lorsque l’amour sera mort.
      Toute la vie sera pareille à ce matin
      Aux couleurs de l’été indien.
      — (Pierre Delanoë et Claude Lemesle, « L’Été indien », chanson interprétée par Joe Dassin)
    • La « ruska », c’est l’été indien de Laponie, cette période où la nature se couvre d’ors, de rouges et de verts. Fin septembre, cette palette feuillue aura disparu, bientôt engloutie dans le blanc hivernal. — (Le Monde, 29 septembre 2006)
    • « La Corse n’est jamais aussi belle qu’au moment de l’été indien: les hêtres sont rouille, les châtaigniers jaune paille, les frênes bronze et les cerisiers pourpres », s’enthousiasme le romancier Jean-Claude Rogliano. — (L’Express, 19 octobre 2006)
    • On n’a plus le droit de dire « été indien », car ça fait de la peine aux Premières Nations. — (Richard Martineau, Et si Michael Rousseau savait ce qu'il faisait?, Le Journal de Montréal, 6 novembre 2021)
  2. (Sens figuré) Période de grâce.
    • Pas d’été indien sur le front de l’accès à Internet. Les saisons passent, et les relations ne se réchauffent pas entre les fournisseurs d’accès et leurs clients. — (Le Monde, 28 septembre 2006)
    • On a même l’impression que, dopé par quelque Viagra littéraire, il s’est installé dans un été indien perpétuel [à 91 ans] et que de chaque nouveau livre il fait un bâton de dynamite qu’il lance à la face de ses contemporains comme un sale gosse saccagerait la maison des parents pendant le week-end. — (Le Point, 19 août 2004)
L’expression fut introduite et popularisée en France par la chanson de Joe Dassin L’Été indien en mai 1975. Les Européens francophones ignoraient ce terme jusqu’alors, lui préférant été de la Saint-Martin, expression qui tombait déjà en déshérence à cette époque.

Prononciation

[modifier le wikicode]