bonhomme Sept-Heures

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Selon une étymologie populaire rejetée par les linguistes, le mot viendrait de l’anglais bone setter (ramancheur), les méthodes brutales de ce praticien ayant été source de crainte dans une époque passée.
L’origine réelle n’est pas certaine, mais « on a trouvé des formes similaires dans certaines régions de l’Hexagone, comme Bonhomme la nuit, Couche huit-heures […], qui ont le même sens[1] »; ainsi, l'élément « sept heures » représenterait simplement l'heure du couvre-feu qu'on désirait imposer en invoquant cette figure.

Locution nominale [modifier le wikicode]

bonhomme Sept-Heures \bɔn.ɔm sɛt.œʁ\ masculin singulier

  1. (Québec) (Vieilli) Personnage fictif terrifiant invoqué pour convaincre les enfants de se coucher avant sept heures.
    • L’étymologie populaire veut que l’expression vienne de l’anglais bone setter. C’est complètement absurde. Pensons-y quelques instants. En anglais le personnage qui ressemble le plus au bonhomme Sept-Heures s’appelle le Boogeyman. Donc, si le concept de bonhomme Sept-Heures avait été emprunté à l’anglais, le mot pour le nommer ressemblerait à Boogeyman et non à bone setter. […] L’hypothèse la plus plausible est que bonhomme Sept-Heures ait été hérité des parlers de France. — (Anne-Marie Beaudoin-Bégin, La langue rapaillée, éditions Somme toute, 2015, ppages 86–87)
    • Lors de cette conférence, on a vu l’ancien maire de New York se présenter au micro pour impliquer dans la fraude électorale qu’il entend démasquer une ribambelle de vilains, allant du dictateur vénézuélien décédé Hugo Chavez à l’incontournable Bonhomme [sic] sept-heure[sic] de la droite fêlée complotiste, George Soros. — (Pierre Martin, La sombre comédie d’un président qui s’accroche désespérément au pouvoir, Le Journal de Québec, 22 novembre 2020)
    • Mais ce qui se produit ne relève pas du contrôle des entreprises du secteur alimentaire, mais probablement plus du bonhomme Sept-Heures à l’épicerie, qui avive la flambée des prix ! — (Sylvain Charlebois, Le bonhomme Sept-Heures à l’épicerie, journaldequebec.com, 29 avril 2021)

Prononciation[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Anne-Marie Beaudoin-Bégin, La langue rapaillée, éditions Somme toute, 2015, p. 87.