fenestrière
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- → voir fenestrier Dans le sens de prostituée, le mot aurait semble-t-il été créé par Jean Lorrain.
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
fenestrière | fenestrières |
\fə.nɛs.tʁjɛʁ\ |
fenestrière \fə.nɛs.tʁjɛʁ\ féminin
- (Désuet) Prostituée se tenant à la fenêtre pour attirer les clients.
- [...] non loin du bal Wagram, rendez-vous de larbins sans place, d'escarpes et de souteneurs, la police, il y a quelque vingt ans, avait fini par remarquer le manège à la fois simple et compliqué d’une fenestrière ; la fille n'apparaissait jamais [...] — (Jean Lorrain, Histoires de masques ; suivi de Contes d'un buveur d'éther ; et de textes inédits, Éd. C. Pirot, 1987)
- Dans L’Homme au bracelet, il analysait avec minutie l’attrait qu'exerçait l’insoumise, la fenestrière, derrière les vitres et l’effet qu'elle produisait sur les noceurs et les débauchés. — (Noëlle Benhamou, préfacière de La maison Phillibert de Jean Lorrain, Éd. du Boucher, 2007)
- Et ce lui fut un délicieux, et long, long chatouillement de plaisir. La fenestrière, qui lui avait fait signe, logeait au troisième étage. De la première marche à la cinquante-sixième (car il les compta), son émotion ne fit que croître. — (Jean Richepin, Contes sans morale, Éd. Flammarion, 1922)
- Religieuse qui dans un monastère s’occupe de l’ouverture de la fenêtre du parloir.
- Les parents, les amis, autorisés à rendre visite aux religieuses , devaient les entretenir dans un parloir, à travers une fenêtre grillée qu’ouvrait la fenestrière. — (E. Cauvet, Étude historique sur Fontroide, Éd. Felix-Seguin, Montpellier 1875)
- Chez les cisterciennes, la fenestrière ouvre la fenêtre à claire- voie qui sépare les visiteurs éventuels des moniales. — (Marthe Moreau, L’âge d'or des religieuses, Éd. Max Chaleil, 1988)