gobichonner

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1835) Composé de gober et bichonner. Première attestation chez Balzac (voir citation).

Verbe [modifier le wikicode]

gobichonner \ɡɔ.bi.ʃɔ.ne\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) (Familier) Se régaler de.
    • Je ne vois que des figures gaies dans les rues, des gens qui se donnent des poignées de main, et qui s’embrassent ; des gens heureux comme s’ils allaient tous dîner chez leurs filles, y gobichonner un bon petit dîner qu’elle a commandé devant moi au chef du café des Anglais. — (Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1835, Calmann-Lévy, 1910, 3e partie, page 251)
    • Et puis tantôt nous gobichonnerons entre nous un petit repas d’accordailles ; nous ferons sauter les bouchons de Champagne. — (Paul de Kock, Taquinet-le-Bossu, Librairie théâtrale, 1857, page 5)
    • Hélas ! il lui prit des frissons en pensant que son indépendance tenait à de si grands sacrifices, et il se sentit capable des plus grandes lâchetés pour continuer à bien vivre, à savourer toutes les primeurs à leur date, enfin à gobichonner (mot populaire mais expressif) de bons petits plats soignés. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
    • Je gobichonnerais de le savoir. — (Lewis Trondheim, Midi à quatorze heures, éd L’Association, 2021, page 24)
  2. (Vieilli) (Familier) Festoyer, faire ripaille.
    • Et Zéphirin n’y mettait pas plus de discrétion qu’elle : à l'heure des repas, il s’abattait sur la table, la bride lâchée à un appétit d’antruche, puis détalait, passait son temps à gobichonner dans les cabarets avec un ramassis de gueux. — (Camille Lemonnier, Happe-chair, E. Monnier, de Brunhoff et Cie, 1886, page 351)
    • Trois jours déjà qu’on gobichonnait à ventre que veux-tu, buvant frais le villaudric qui, même sous la glace, garde un rayon de soleil, vidant les larges terrines de cassoulet qu’on faisait venir de Castelnaudary. — (Armand Silvestre, Nouvelles Gaudrioles, Librairie illustrée, 1899, page 56)
    • Les fêtes, le tohu-bohu, moi j’aime ça : parce que ça me fait oublier que je suis leur mouton noir, et surtout je m’y gobichonne tant que je peux. J’adore : aux fêtes de bayram, les baklavas, les pâtes mentholées, les petits pains de pâte d’amandes et les fruits secs traditionnels ; aux circoncisions, les feuilletés salés, le riz à la viande ; le jus de cerise qu’il y avait à l’Hippodrome ; aux réjouissances offertes par notre Sultan ; dans les repas de noce tout ; et, quand un voisin meurt, je raffole du nougat parfumé que les voisins envoient en guise de condoléances, aux graines de sésame et au miel. — (Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge, traduit du turc par Gilles Authier, Gallimard, 2001, page 335)

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]


Références[modifier le wikicode]